La limite de 32 millions de passagers par an imposée à l’aéroport de Dublin est devenue une « plaisanterie internationale », a déclaré le chef de l’industrie mondiale du transport aérien, l’Irlandais Willie Walsh.
Les compagnies aériennes irlandaises et américaines engagent des poursuites judiciaires contre le plafond de 32 millions de passagers par an imposé au plus grand aéroport du pays par les planificateurs en 2007 afin de contrôler le trafic routier dans la région.
M. Walsh, directeur général de l’association internationale du transport aérien, a déclaré mercredi que son industrie avait qualifié cette limite de plaisanterie.
« Les compagnies aériennes internationales veulent desservir le marché irlandais, elles veulent desservir Dublin, et elles ne le peuvent pas à cause de cette restriction », a-t-il déclaré à l’Institut des affaires internationales et européennes (IIEA).
De nombreuses compagnies aériennes à la recherche d’espace à l’aéroport de Dublin ne souhaitent pas se rendre à Cork ou à Shannon car elles considèrent la capitale comme le point d’entrée sur le marché irlandais, a-t-il ajouté.
Il a averti que les Irlandais seraient confrontés à des tarifs plus élevés en raison du plafond, dans la mesure où la demande de voyages aériens dépassait la capacité de l’aéroport en raison de la contrainte « artificielle ».
Il a suggéré que toute solution judiciaire ne pourrait être que temporaire et nécessiterait une action gouvernementale pour résoudre définitivement le problème. Le patron de l’industrie aérienne a suggéré que ce pourrait être le « prochain gouvernement » qui s’attaquerait au problème.
La coalition a jusqu’à présent refusé d’intervenir au motif qu’elle ne pouvait pas s’immiscer dans le processus de planification. L’exploitant de l’aéroport de Dublin, DAA, a demandé l’année dernière au Conseil du comté de Fingal, l’autorité locale de planification, d’augmenter le plafond à 40 millions.
Il a reconnu que les tarifs aériens avaient augmenté au cours des deux dernières années, mais a souligné que ces augmentations étaient en retard sur la flambée des prix à la consommation.
Ceci malgré le fait que les coûts des compagnies aériennes ont augmenté à un rythme similaire à l’inflation, car ils étaient étroitement liés aux prix du pétrole qui ont fortement augmenté, a déclaré M. Walsh.
Lors d’un large débat à l’IIEA, M. Walsh a observé que l’impact du transport aérien sur le climat était une question clé pour tous les dirigeants du secteur.
Il a fait valoir que l’UE et les gouvernements européens devaient accorder des incitations similaires à la production durable de carburant d’aviation, comme celles accordées pour stimuler la production d’énergie éolienne et solaire, permettant ainsi aux compagnies aériennes d’intensifier leur utilisation d’alternatives vertes au kérosène.
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