« Les Pays-Bas, ainsi que d’autres États membres, insistent sur la procédure d’asile dans les pays tiers »

« Les Pays-Bas, ainsi que d’autres États membres, insistent sur la procédure d’asile dans les pays tiers »

Bateau de migrants de l’AFPEA près des îles Canaries en octobre 2023

NOS News•aujourd’hui, 18h55•Ajusté aujourd’hui, 19h32

Un groupe d’États membres de l’UE, dont les Pays-Bas, travaille sur une lettre à la Commission européenne exhortant les migrants tentant d’atteindre l’UE à être hébergés dans des pays tiers. C’est ce que rapportent plusieurs journaux tchèques qui ont obtenu la lettre.

Dans le pays tiers, les migrants devraient alors attendre pour savoir s’ils obtiendront l’asile dans l’Union européenne. Les demandeurs d’asile ayant épuisé toutes les voies de recours pourraient également y être hébergés jusqu’à leur voyage de retour.

Solutions prêtes à l’emploi

Le secrétaire d’État Van der Burg chargé des affaires d’asile affirme que les pays de l’UE recherchent des “solutions supplémentaires” pour renforcer leur emprise sur la migration et que les pays doivent donc coopérer entre eux.

“C’est pourquoi je suis favorable à ce que les pays envisagent également des solutions originales, comme les accords que l’Italie a conclus avec l’Albanie”, a déclaré le secrétaire d’État. Il souligne que ce type de solutions doit « à tout moment » être conforme au droit international et européen.

Accord Italie-Albanie

L’idée, initiée par la République tchèque et le Danemark, est similaire à l’accord que l’Italie a signé avec l’Albanie en novembre. En Albanie, pays tiers, certains des migrants secourus en bateau sont hébergés aux frais de l’Italie pendant que les autorités italiennes traitent leurs demandes d’asile.

La lettre adressée à la Commission européenne appelle à davantage de partenariats avec les pays, en prenant comme exemple l’accord avec la Turquie. Les plans concrets ne sont pas encore inclus dans la lettre et aucun pays possible avec lequel conclure des accords n’est mentionné.

Après la crise migratoire de 2015, l’UE a conclu pour la première fois des accords sur l’arrêt des migrants, à l’époque avec la Turquie. Ces accords étaient initialement controversés, mais depuis lors, des accords ont été conclus avec la Tunisie, l’Égypte et le Liban, entre autres.

Critique

Les organisations de défense des droits de l’homme et d’aide suscitent de nombreuses critiques concernant l’externalisation des procédures de migration. Amnesty International a qualifié plus tôt cette année l’accord entre l’Italie et l’Albanie de « système nuisible ».

« Plutôt que d’aggraver les souffrances des personnes, les autorités devraient garantir l’accès à une procédure d’asile efficace, à un abri adéquat et à des itinéraires sûrs et réguliers », a déclaré Amnesty. La Commission européenne a jusqu’à présent jugé que l’accord entre l’Italie et l’Albanie ne violait pas les règles européennes.

EU-correspondent Kysia Hekster:

“En décembre, après des années de négociations, un accord a été conclu sur une nouvelle politique migratoire européenne plus stricte. Celle-ci n’entrera en vigueur qu’en 2026. On voit donc des pays essayer de mieux maîtriser la migration avant cette date. Cela dure depuis longtemps. Depuis un certain temps. Avec la perspective des élections européennes, la pression augmente désormais, car on craint que des partis de droite autrement radicaux n’attirent de nombreux suffrages sur le thème de la migration.

Il semble désormais exister un projet de lettre que les pays doivent examiner et décider s’ils souhaitent ou non signer. Ici à Bruxelles, on s’attend à ce que les Pays-Bas le fassent. La lettre sera ensuite prochainement envoyée à la Commission européenne avec la demande de reprendre ces propositions et de se mettre à y travailler.”

2024-05-06 19:55:39
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