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Les Pays-Bas doivent travailler dur pour devenir à l’épreuve du climat

Les Pays-Bas doivent travailler dur pour devenir à l’épreuve du climat

ANPL’Afsluitdijk

NOS Nieuws•morgen, 00:01

  • Rolf Schuttenhelm

    éditeur Climat

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    éditeur Climat

Pour préparer les Pays-Bas à un avenir caractérisé par davantage d’inondations dues à des averses, des sécheresses plus longues et une mer du Nord de plus en plus haute, des ajustements en profondeur de l’aménagement du territoire sont nécessaires. C’est ce qu’indique un rapport du Conseil du cadre de vie et des infrastructures (Rli).

Cette réorganisation ne se fera pas d’elle-même, note le conseil consultatif. Des choix fondamentaux doivent être faits en matière de récupération des eaux souterraines sur les sols sableux, de bassins de stockage des eaux fluviales excédentaires et, en fin de compte, également en matière de localisation du littoral. Et tous ces choix nécessitent des investissements.

Premier regard vers l’avenir

Selon le conseil consultatif, il s’agit d’inverser le processus décisionnel : il suffit de regarder d’abord le long terme et ensuite seulement de faire des choix pour le présent. C’est l’idée qui se cache derrière le « guide de l’eau et du sol » – le point de départ officiel de l’aménagement du territoire aux Pays-Bas depuis 2022.

“Nous soutenons ce credo du bout des lèvres, mais nous ne comprenons pas suffisamment ce qu’il signifie”, note le président du conseil Jan Jaap de Graeff. Par exemple, une nouvelle zone résidentielle peut être construite à l’initiative d’une municipalité et d’un promoteur de projet. Les maisons seront rendues plus durables et il y aura un peu plus de verdure. Mais la première question devrait être : est-ce un endroit à l’épreuve du climat pour construire des maisons à long terme ?

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Changement culturel

L’avis appelle à un changement culturel sous la direction du gouvernement, afin que les intérêts de l’eau soient pris en compte le plus tôt possible. C’est l’une des dix recommandations concrètes du rapport, qui énumère également une série d’obstacles.

L’un de ces obstacles est que les hommes politiques et les administrateurs ont « peur de saper la confiance des investisseurs ». Le conseil consultatif déclare avoir été “régulièrement” confronté à l’avertissement : ne commencez pas à parler de sécurité dans le Randstad – cela ne ferait que provoquer des troubles et entraîner une baisse de la valeur. La crainte de perdre la confiance des investisseurs peut permettre d’éviter des dilemmes peu attrayants, affirme le conseil. Or, selon le président De Graeff, un vaste débat social est nécessaire sur l’avenir climatique des Pays-Bas.

Selon De Graeff, le plus grand obstacle est d’ordre culturel : “Nous nous sommes habitués au caractère totalement industrialisable de ce pays, au fait que nous pouvons faire ce que nous voulons et ne devons plus tenir compte des conditions de gestion de l’eau.” Selon lui, les planificateurs et les politiciens n’y ont également prêté que peu d’attention depuis longtemps.

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Calendrier de l’eau

Les incitations financières au changement de comportement sont également insuffisantes, affirme le conseil. Lors de l’achat d’une maison ou d’un emplacement commercial, les prix actuels ne reflètent pas suffisamment les coûts qui pourraient être encourus à l’avenir en raison du changement climatique.

Cela peut être déduit des prix des terrains, qui sont beaucoup plus élevés dans les Pays-Bas occidentaux, bas et relativement vulnérables, que dans les Pays-Bas orientaux, plus secs. Mais là aussi, les futurs coûts climatiques ne sont pas suffisamment pris en compte, comme la raréfaction de l’eau. Cela affecte l’agriculture et l’approvisionnement en eau potable et menace également de causer des dommages irréversibles à la nature, indique le rapport. “L’extraction des eaux souterraines dans les vallées fluviales n’est pas durable”, déclare De Graeff.

Le conseil préconise donc un calendrier de l’eau. Le calendrier doit indiquer jusqu’à quelle année, par exemple, la sécurité de l’eau et la disponibilité de l’eau douce peuvent être garanties. Avant que cette année ne soit atteinte, le gouvernement doit informer suffisamment la société pour que les citoyens et les entreprises puissent faire des choix responsables. Après cette date, la responsabilité personnelle est centrale, précise l’avis.

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Prendre une décision

Une autre recommandation est de réserver de l’espace dans le paysage aux endroits où des digues pourraient être construites à l’avenir ou où un stockage d’eau à grande échelle est nécessaire. Lorsque les destinations futures sont incertaines, il convient de mettre davantage l’accent sur l’utilisation temporaire de l’espace.

Le conseil consultatif préconise également un « programme national » pour regrouper les connaissances. Ce programme doit constituer la base de décisions majeures qui auront des conséquences pour tous les Néerlandais, y compris les générations futures.

En fin de compte, le plus grand dilemme est de savoir s’il est judicieux de fermer le littoral actuel pour protéger les Pays-Bas contre l’élévation du niveau de la mer. Selon le conseil consultatif, il s’agit d’une stratégie qui pourrait ne pas fonctionner à très long terme, si la mer du Nord s’élève plus haut que ce que les digues peuvent supporter.

Les experts ont précédemment sollicité l’avis d’un large éventail de sciences pertinentes – et le conseil consultatif préconise également une telle approche interdisciplinaire.

2024-06-12 01:01:01
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