Merci Président. Je souhaite la bienvenue à la RSSG Rugwabiza dans son rôle et lui souhaite plein succès pour l’avenir. Nous vous sommes également reconnaissants pour votre exposé et à Mme Lina Ekomo pour son témoignage puissant. Je salue la participation du représentant de la RCA à cette réunion.
Je ferai quatre remarques en réponse à ce que nous avons entendu aujourd’hui.
Premièrement, la situation politique. Le Royaume-Uni se félicite des progrès réalisés dans le cadre du processus de dialogue républicain, ainsi que de la poursuite des efforts régionaux sur l’initiative conjointe de la feuille de route de Luanda à l’appui de l’accord politique. La cessation de la violence et un processus inclusif et crédible, incluant la société civile et les groupes d’opposition, restent la clé du succès à long terme. Nous exhortons toutes les parties à respecter le cessez-le-feu en tant qu’étape clé vers la paix.
Deuxièmement, droits de l’homme et questions humanitaires. Le Royaume-Uni se félicite de la décision de l’Assemblée nationale du 30 mai d’abolir la peine de mort, qui représente une étape positive vers l’amélioration des droits de l’homme. Cependant, nous sommes gravement préoccupés par les violations persistantes du droit international humanitaire et les violations et abus des droits de l’homme par toutes les parties au conflit.
Les meurtres aveugles de civils non armés par les FACA et le groupe de mercenaires russes Wagner, qui continue de jouer un rôle déstabilisateur dans le pays, n’ont pas cessé. Nous appelons le gouvernement de la RCA à coordonner pleinement tous les acteurs de la sécurité opérant dans le pays, à veiller à ce qu’ils respectent le droit international humanitaire et relatif aux droits de l’homme et à veiller à ce que tous les auteurs de violations ou d’abus soient tenus responsables.
Monsieur le Président, les répercussions de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie ont un impact profond sur la RCA. Les pénuries de nourriture et de carburant entravent la réponse humanitaire et entravent les opérations de la MINUSCA. Pour aider à atténuer l’impact, nous appelons le gouvernement du Cameroun à autoriser l’exportation de carburant et d’autres articles humanitaires depuis Douala pour répondre aux besoins humanitaires urgents.
Troisièmement, les obstructions aux opérations de la MINUSCA. Sur les opérations de la MINUSCA plus généralement, l’augmentation des violations de l’accord sur le statut des forces, y compris avec l’implication « d’autres personnels de sécurité », est inacceptable. Nous exhortons le gouvernement de la RCA à respecter l’accord sur le statut des forces et à partager les résultats de son enquête sur l’attaque des forces de la garde présidentielle contre un bus des Nations Unies le 1er novembre 2021.
Enfin, Monsieur le Président, au Royaume-Uni, souligne une fois de plus que l’embargo sur les armes existe pour empêcher que des armes ne tombent entre les mains de groupes armés et n’alimentent la violence. Il n’existe pas pour empêcher le gouvernement de se doter des équipements nécessaires à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité. En effet, à ce jour, le Comité a approuvé toutes les demandes d’exemption présentées dans le cadre de l’embargo sur les armes.
Nous nous félicitons de tout progrès réalisé par le gouvernement en ce qui concerne le respect des critères de référence du Conseil et attendons avec impatience le rapport du groupe d’experts sur cette question à l’avenir.
