Les petits caractères du transfert des Rodalies

Les petits caractères du transfert des Rodalies

2023-11-03 00:01:14

MadridEn 2009, un premier chapitre se ferme avec Rodalies. Cette année-là, l’État et la Generalitat se sont mis d’accord sur le transfert de la planification des services (horaires et tarifs). Mais au fil du temps, après une série d’incidents et de retards, ainsi qu’un manque d’investissement, cette étape a été interrompue. Du moins aux yeux de la Generalitat, qui réclame année après année le transfert « complet » : la propriété, les routes et caténaires et les ressources financières nécessaires.

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Il s’agit du deuxième chapitre des Rodalies, ouvert depuis plus d’une décennie, que le PSOE et l’ERC ont clôturé ce jeudi, dans le cadre des négociations pour investir Pedro Sánchez. Cependant, au-delà de l’engagement politique, le transfert tangible de Rodalies ne sera pas imminent et donc la clôture de ce dossier non plus. En fait, le « point culminant » sera prolongé au cours de la législature. “L’accord est encore chaud et il y a quelques détails qui doivent être finalisés”, ont supposé des sources gouvernementales ce jeudi soir. Voici les devoirs à partir de maintenant :

Nouvelle entreprise publique

La principale innovation est la création d’une entreprise publique appelée Rodalies Catalunya qui, à l’avenir – aucune date n’a été fixée – aspire à devenir l’actuelle Renfe en Catalogne. Cette entreprise aura une représentation « égale » entre Renfe et le gouvernement, même si ce dernier disposera d’un « vote de qualité » par l’intermédiaire du président, selon des sources de la Generalitat. Cependant, comme toute entreprise, elle devra établir des statuts et ce sera dans ceux-ci que figureront les petits caractères. À l’heure actuelle, on sait que pour les décisions « stratégiques », une « majorité qualifiée » sera nécessaire.

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Jusqu’au lancement de l’entreprise, Renfe restera l’opérateur. Il n’est pas prévu qu’un contrat de programme entre la Generalitat et Renfe pour leurs services soit signé dans ce délai.

Fonctions de l’opérateur

Cette nouvelle société sera dotée de moyens matériels et humains pour pouvoir exploiter le service. Rappelons que Renfe est actuellement l’opérateur public espagnol qui gère les trains et le transport de passagers et de marchandises (aussi bien les trains conventionnels que les trains à grande vitesse). Elle est également responsable de l’entretien de la flotte.

Ce processus ne sera pas beaucoup moins immédiat car Renfe devra dès le départ ségréguer ses muscles en Catalogne, ce qui affecte principalement la main-d’œuvre. “La flexibilité du travail entre les deux sera facilitée [empreses] et les droits acquis par les travailleurs seront respectés”, affirment des sources gouvernementales, qui ne précisent pas combien de salariés pourraient être concernés. Ce message a été envoyé pour rassurer les salariés, qui ont déjà manifesté des réticences à l’égard de l’accord.

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De combien d’argent parlons-nous?

Actuellement, le ministère des Transports verse à Renfe, en tant qu’opérateur, l’argent nécessaire au maintien du service (déficit d’exploitation). Avec le transfert, l’argent ira à la nouvelle entreprise. Cependant, même s’ils ne sont pas créés, ils seront déjà versés à la Generalitat, qui les versera ensuite à Renfe (selon des sources gouvernementales, l’année prochaine, ce sera environ 335 millions d’euros). Les prochaines rentes seront calculées année par année par l’intermédiaire d’une commission entre l’État et la Generalitat. La dette existante auprès de Renfe sera également couverte dans le cadre du plan d’action (132 millions d’euros).

Pistes : transfert de tronçons

L’Adif, qui dépend du ministère des Transports, est propriétaire de la plupart des voies et du matériel ferroviaire. Même si la Generalitat « ne renonce » à aucun type de routes, l’accord n’en mentionne que quelques-unes et il est précisé qu’elles seront exclusivement réservées aux Rodalies. Au départ, ceux utilisés pour le transport de marchandises sont donc laissés de côté. Il convient de garder à l’esprit que Madrid a toujours voulu séparer du réseau seulement certaines routes, car d’autres, affirme-t-elle, sont des « infrastructures d’intérêt public » : elles relient la France et d’autres communautés autonomes.

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L’accord précise que le transfert comprendra “au moins la ligne Maresme du R1, la ligne Papiol-l’Hospitalet-Vic-Puigcerdà du R3 et la ligne Sant Vicenç de Calders du R2”. Il ne faut pas confondre celui-ci avec une ligne entière, mais les « tronçons » d’infrastructures qui seront traversés et définis dans un document final seront négociés.

Plus de ponctualité ?

Les étoiles ne sont pas précisément alignées pour que l’accord de ce jeudi se traduise, du moins à court terme, par moins de maux de tête pour les usagers des Rodalies en termes de ponctualité et d’incidents. Si une chose marquera l’année 2024, ce sera l’avalanche (connue et annoncée) de travaux, nécessaires pour améliorer une infrastructure qui a conduit à un manque d’investissement et d’exécution depuis les années 2000. Parmi les routes concernées figurent la R3 et la sa séparation Mais aussi les travaux de la Sagrera et la gare Arc de Triomf – un projet phare pour les lignes R1, R3 et R4.



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