2024-08-22 07:00:00
Des températures trop chaudes et trop froides peuvent toutes deux être mortelles, surtout pour ceux qui sont plus fragiles en raison de l’âge avancé ou de maladies antérieures. Mais d’ici 2100, au meurtrier Général Winter sera rejoint par un tout aussi redoutable faucheur de vies humaines : « l’Enfer Général », ou l’augmentation de la température liée à l’effet de serre. Ce qui deviendra de plus en plus meurtrier si nous laissons le changement climatique évoluer au rythme actuel. L’alarme a été tirée par une étude publiée dans Lancet Santé publique par des chercheurs du Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne et de l’Université Ca’ Foscari de Venise.
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On estime aujourd’hui qu’au moins un tiers des décès liés à la chaleur sont imputables au changement climatique anthropique. Et le changement climatique lui-même exacerbera les disparités régionales en matière de risque de décès dû aux températures excessives au cours de ce siècle. Dans l’étude publiée le Lancet Santé publique les chercheurs ont modélisé la mortalité actuelle (et future) liée à la température dans 1368 régions et 30 pays (l’UE-27 plus la Suisse, la Norvège et le Royaume-Uni), en considérant les quatre principaux scénarios de réchauffement climatique, soit des augmentations de +1,5 degrés, +2 degrés, +3 degrés, +4 degrés par rapport au niveau préindustriel.
Risque de décès plus élevé en Espagne et en Italie
La donnée la plus claire qui ressort de l’étude est la croissance rapide du risque de décès lié à la chaleur au cours des prochaines décennies, en particulier dans les régions méditerranéennes comme l’Italie et l’Espagne. Les données nous indiquent qu’en Europe, au cours des 20 dernières années, il y a eu en moyenne plus de 360 000 décès dus au froid et plus de 43 000 à cause de la chaleur, avec un ratio de 8,3 pour 1. Ce ratio, prédit l’étude, tomber à 2,6 pour 1 d’ici 2100 si le scénario le plus probable se réalise avec la poursuite des politiques environnementales actuelles.
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« Notre analyse révèle que le rapport entre les décès liés au froid et ceux liés à la chaleur va changer considérablement au cours de ce siècle, les décès liés à la chaleur augmentant dans toute l’Europe avec des pics régionaux. Au lieu de cela, les décès dus au froid connaîtront une légère baisse”, explique-t-il. Juan Carlos Ciscarchercheur au JRC de Séville et co-auteur de l’étude.
En particulier, selon de nouvelles estimations, il y aurait environ 55 000 décès supplémentaires par an en raison à la fois de la chaleur et du vieillissement de la population européenne, ce qui la rend plus vulnérable aux pics thermiques, comme on l’a vu lors de l’été 2022, le plus chaud jamais enregistré. pour l’Europe, où le nombre de décès dus à la chaleur a été inhabituellement élevé : plus de 60 000.
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D’un point de vue statistique, les victimes du rhume sont aujourd’hui près de la moitié dans la tranche d’âge “plus de 85 ans”, tandis que la tranche “75-84 ans” représente plus du quart des victimes. Des proportions similaires se produisent dans les décès liés à la chaleur en Europe, et dans les deux cas, dans les quatre scénarios climatiques, le groupe des « plus de 85 ans » est celui qui souffrirait le plus (représentant environ 90 % des décès, même avec une augmentation de 1,5). degrés, en raison de l’augmentation de l’âge moyen et du faible taux de natalité sur le continent européen, qui accroît la proportion de personnes âgées).
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Le poids du vieillissement de la population dans ces projections devient plus clair si l’on considère que dans les pays où l’âge moyen est élevé (comme l’Irlande, la Norvège et la Slovaquie), les décès dus au froid sont appelés à augmenter (de 20/40 unités par an). 100 000 habitants) d’ici 2100 même si le climat augmente de 1,5 ou 2 degrés. Il convient de noter, et si l’on veut dramatique, les disparités entre les régions européennes : le risque de décès liés à la chaleur est six fois plus élevé dans les régions méditerranéennes que dans les régions nordiques.
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Quels sont les scénarios pour l’Italie ?
Au cours des vingt dernières années, nous avons eu en moyenne 41 340 décès par an imputables au froid et 10 433 à la chaleur. Dans le scénario le plus optimiste, soit une augmentation de 1,5 degré, il y aurait 40 418 décès par an à cause du froid et 14 081 à cause de la chaleur. Si au contraire la température augmentait de 2 degrés, le froid ferait 38 075 victimes en Italie et la chaleur 18 255. Avec +3 degrés, les décès dus au froid chutent à 33.522 et ceux dus à la chaleur s’élèvent à 28.285. Enfin, dans le pire des cas, soit +4 degrés au dessus du niveau préindustriel, on aurait 29 192 morts du froid et 45 683 morts du chaud. Comme on peut facilement le constater, la diminution des décès dus au froid ne suffit pas à compenser l’augmentation de ceux dus à la chaleur. “Notre étude identifie des “points chauds” où le risque de décès lié à la chaleur augmentera considérablement dans les décennies à venir”, commente un autre co-auteur de l’étude, David Garcia-Léonchercheur au JRC de Séville. « Il est crucial d’élaborer des politiques plus ciblées pour protéger ces régions et les citoyens les plus exposés aux températures extrêmes. »
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