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Les PME jouent un rôle essentiel dans la promotion des efforts du Kenya en matière de transport écologique

by Nouvelles

Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) sont indéniablement l’épine dorsale de l’économie kenyane, contribuant de manière significative à la prospérité économique et au bien-être social.

Ces entreprises jouent un rôle crucial dans la promotion de l’innovation et l’introduction de nouvelles idées sur le marché, améliorant ainsi la diversité économique et la productivité.

On estime que les MPME contribuent à plus de 34 % du PIB. Alors que le chemin vers un transport durable a atteint un point de non-retour, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser de côté les MPME, qui sont des moteurs essentiels de l’économie.

Le potentiel de ces entreprises peut être exploité pour relever les défis qui entravent les progrès du Kenya vers la durabilité dans le secteur des transports.

En plus d’adopter des moyens de transport respectueux de l’environnement pour leurs biens et services, les MPME peuvent jouer un rôle essentiel en investissant dans des entreprises qui contribuent aux efforts de transport vert du Kenya, comme la création de stations de recharge de batteries pour véhicules électriques (VE).

Selon le rapport World Energy Investment 2024 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Kenya a fait d’énormes progrès dans l’adoption de véhicules électriques à batterie en 2023. L’AIE a rapporté que les ventes mondiales de bus électriques ont atteint environ 50 000 unités en 2023, représentant 3 % des ventes totales de bus, dont 60 % en Chine.

Le Kenya souhaite disposer d’au moins 200 000 motos électriques d’ici la fin de l’année.

Même si cet objectif peut paraître trop ambitieux, il est atteignable. Malgré les immenses avantages des vélos électriques pour les adeptes du boda boda, comme le fait de leur permettre d’économiser plus de 30 % par rapport à leurs homologues utilisant des vélos à énergie fossile et de protéger l’environnement, l’adoption reste lente.

La pollution de l’air provenant des motos et des véhicules expose des millions de Kenyans à des maladies, notamment aux accidents vasculaires cérébraux, aux maladies cardiaques ischémiques, aux maladies pulmonaires obstructives chroniques, au cancer du poumon, à la pneumonie et à d’autres affections.

Contrairement aux pays développés où les industries sont les principales émettrices de carbone, dans les pays en développement comme le Kenya, ce sont les transports et l’agriculture qui en sont les principaux responsables.

Il y a environ trois millions de conducteurs de boda boda au Kenya, et les Nations Unies estiment que plus de cinq millions de Kenyans bénéficient de leurs revenus.

Si le Kenya parvient à convertir ne serait-ce que la moitié de ses motos et voitures en véhicules électriques au cours des cinq prochaines années, ce sera un signe prometteur que le pays peut devenir neutre sur le plan climatique (zéro émission nette) avant 2050.

Pour accélérer l’adoption des véhicules électriques (VE), les MPME peuvent être soutenues pour aider à établir des infrastructures telles que des bornes de recharge.

Actuellement, les infrastructures de recharge pour véhicules électriques sont concentrées dans les grandes villes, défavorisant les zones rurales.

Permettre aux MPME de s’aventurer dans ce domaine peut augmenter le nombre de vélos électriques dans le pays, car les cyclistes ne se soucieront pas de l’endroit où les recharger.

Le projet de politique nationale de mobilité électrique du ministère des routes et des transports identifie l’infrastructure de recharge inadéquate, les coûts d’investissement élevés pour la mise en place d’infrastructures de recharge, les coûts initiaux élevés des véhicules électriques, les coûts élevés de l’électricité pour la recharge domestique et commerciale et la portée limitée du réseau électrique dans le pays comme des défis qui ralentissent l’adoption des véhicules électriques.

À titre de mesure, la politique propose la mise en place de programmes de prêts à faible taux d’intérêt pour fournir une assistance financière aux entreprises et aux organisations qui investissent dans les véhicules électriques, et appelle à une collaboration du gouvernement avec les institutions financières pour développer des produits de financement de mobilité électrique abordables qui soutiennent les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.

Si cela se concrétise, cela pourrait constituer un coup de pouce significatif pour les MPME, qui sont essentielles pour accélérer l’effort de transport vert.

Le Kenya compte plusieurs entreprises qui fabriquent des vélos électriques, telles qu’Ampersand, Roam, Fika, Spark, Spiro et Mogo.

Récemment, Mogo, une société de financement d’actifs leader en Afrique de l’Est, a ouvert son premier magasin de vélos entièrement électriques, signalant ainsi des progrès vers la décarbonisation du secteur des transports.

Ces efforts peuvent être complétés par les MPME, notamment en investissant dans les infrastructures de recharge à travers le pays.

Cela permettra aux automobilistes de circuler en véhicule électrique dans n’importe quelle partie du pays sans se soucier de l’endroit où recharger leur voiture ou leur vélo électrique.

Mineikis est le directeur national de MOGO au Kenya

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