Les poêles à bois sont en effet interdits dans les maisons neuves et rénovées à Londres

Les poêles à bois ont été en effet interdits dans les bâtiments neufs et rénovés à Londres. De nouvelles directives de planification annoncées par le maire fixent des limites de pollution de l’air pour les aménagements de maisons et de bureaux qui ne seraient pas respectées si des brûleurs à bois ou à d’autres combustibles solides étaient installés.

La combustion du bois dans les villes et les cités est un contributeur majeur aux particules toxiques de pollution atmosphérique, qui ont été associées à un large éventail de problèmes de santé, notamment les maladies cardiaques et pulmonaires, démence et maladie mentale chez les enfants. L’air pollué cause des milliers de décès prématurés chaque année rien qu’à Londres et de 26 000 à 38 000 en Angleterre.

Les directives de planification, qui sont désormais en vigueur dans tous les arrondissements de Londres, exigent que la qualité de l’air soit prise en compte à chaque étape d’un développement. En plus de couvrir les nouveaux bâtiments, les rénovations suffisamment importantes pour nécessiter un permis de construire doivent également se conformer aux nouvelles directives.

Les promoteurs sont également encouragés à respecter les normes de qualité de l’air en installant des panneaux solaires, des pompes à chaleur électriques, des stockages de vélos et des recharges de véhicules électriques. Les orientations exigent également une augmentation globale de la biodiversité, avec l’inclusion de toits verts, de nouveaux arbres et haies et un aménagement paysager respectueux de la faune.

Sadiq Khan, le maire de Londres, a déclaré: «L’air toxique est une question de vie ou de mort, causant environ 4 000 décès prématurés chaque année à Londres et entraînant l’asthme chez les jeunes et la démence chez les personnes âgées. J’en ai fait une priorité absolue pour lutter contre la pollution de l’air de Londres et la crise climatique.

“Désormais, les développeurs devront placer la qualité de l’air et les émissions de carbone au cœur de leurs projets dès le début”, a-t-il déclaré. “Cela nous aidera à continuer à construire un Londres meilleur et plus vert pour tous.”

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Les dangers posés par les poêles à bois dans les zones urbaines sont devenus de plus en plus clairs ces dernières années. Les poêles à bois émettent plus de pollution particulaire que de trafic au Royaume-Uni, selon les données du gouvernement, et cela se traduit par près de 1 milliard de livres sterling de frais de santé par an. La combustion du bois est responsable de près la moitié du risque de cancer causés par la pollution de l’air urbain.

L’histoire continue

Même les poêles à bois « éco » approuvés par le gouvernement produisent 450 fois plus polluant que le chauffage au gaz, selon un rapport du médecin-chef de l’Angleterre. La pollution par les petites particules était la plus dangereuse pour la santé et celle produite par la combustion du bois a augmenté de plus d’un tiers entre 2010 et 2020, indique le rapport, ajoutant que la grande majorité des ménages de 1,5 million qui brûlent du bois le faisaient pour des raisons esthétiques.

Le gouvernement a récemment encouragé les conseils à utiliser leurs pouvoirs pour infliger aux ménages des amendes immédiates de 300 £ pour bafouer les règles de pollution de l’air en brûlant des bûches à la maison. Cependant, les conseils anglais n’ont prononcé que 17 amendes sur six ans, malgré plus de 18 000 plaintes, car il est difficile et coûteux de prouver la culpabilité.

Tim Dexter, responsable de la politique de l’air pur chez Asthma + Lung UK, a déclaré: «L’impact des brûleurs à bois sur les niveaux de pollution de l’air est une grande préoccupation. Nous demandons au gouvernement de fournir au public davantage d’informations sur les risques posés par la pollution de l’air, y compris les dangers de la combustion domestique du bois et des informations sur des alternatives plus propres et abordables. Nous encourageons les gens à ne pas utiliser de poêles à bois.

En janvier, Khan a promis de aller de l’avant avec les plans d’expansion de la zone à très faibles émissions (Ulez) pour les véhicules jusqu’à la frontière du Grand Londres en août. Les véhicules plus anciens et polluants entrant dans l’Ulez doivent payer une redevance de 12,50 £ par jour.

L’expansion devrait affecter environ 15% des voitures dans la périphérie de Londres et un programme de mise à la casse de 110 millions de livres sterling aidera les conducteurs à remplacer les véhicules polluants. Cependant, certains conseils d’arrondissement s’y opposent et quatre ont menacé de poursuites judiciaires.