Les forces de police à travers le Québec se préparent à lancer une vaste opération pour attraper les conducteurs qui osent conduire sous l’influence de l’alcool et de la drogue pendant les Fêtes, mais aussi tout au long de l’année. “Le but derrière cela est de sauver des vies”, a rappelé Mathieu Synnott, sergent-coordonnateur provincial en capacités affaiblies pour la Sûreté du Québec.
Vers 23h30 vendredi soir, des voitures de police de Montréal et de Longueuil se sont positionnées sur le boulevard Rolland-Therrien à Longueuil pour des contrôles d’alcoolémie. Plusieurs patrouilleurs ont interrogé les automobilistes sur leurs déplacements de la soirée. Lors de quelques interventions, un homme a avoué avoir bu quelques verres de sangria. Il a été soumis à un alcootest qui a révélé un taux d’alcoolémie en dessous de la limite légale.
Huit contrôles policiers ont eu lieu en simultané dans le Grand Montréal vendredi, dans le cadre de l’Opération nationale concertée Alcool-Drogues, qui se déroule du 30 novembre au 2 janvier. Plus de soixante patrouilleurs de divers corps de police du Grand Montréal ont reçu une formation de l’Escouade Influence, une initiative de la SQ qui leur permet de partager leurs connaissances en matière de dépistage d’automobilistes sous influence.
Claudie Fillion, agente-patrouilleur pour le Service de police de l’agglomération de Longueuil, souligne l’importance de la formation face à la présence fréquente de conducteurs sous influence sur les routes. En effet, l’alcool est la substance la plus courante, mais les policiers doivent aussi être formés à la détection de drogues telles que la méthamphétamine, la cocaïne et le cannabis.
Le sergent Synnott rappelle que même si les interventions sont renforcées pendant les Fêtes, les contrôles sont effectués tout au long de l’année. Depuis la mise en œuvre de l’Escouade Influence, 15 000 interventions ont été menées pour vérifier les capacités des conducteurs. La conduite sous l’influence de l’alcool et de la drogue est un réel fléau, avec en moyenne 122 décès par an au Québec dus à des collisions liées à l’alcool ou à la drogue.
Les individus qui conduisent sous l’effet de l’alcool ou de la drogue s’exposent à des accusations criminelles, la saisie de leur véhicule et la suspension de leur permis de conduire. Des solutions de rechange telles que le recours à un conducteur désigné, au taxi, au transport en commun, à un service de raccompagnement tel que Nez rouge, ou tout simplement à rester chez l’hôte de la soirée, sont fortement recommandées.
