“La préfecture ne se désengagera pas tant que la situation sera ce qu’elle est. C’est le message adressé aux enseignants et aux parents par la directrice de l’école élémentaire Georges Bruguier du Chemin Bas d’Avignon de Nîmes, après deux heures de réunion à la préfecture du Gard ce mercredi après-midi. Depuis la fusillade survenue aux abords de l’école, à l’heure de la sortie des classes le 8 février, les enseignants demandent qu’on les protège. La plupart d’entre eux n’ont pas repris le travail à l’issue des vacances scolaires. Ils sont en arrêt pour reconnaissance en accident de service. “On nous assure que depuis que les policiers sont là, le trafic de drogue s’est déplacé de quelques dizaines de mètres confie un enseignant à l’arrêt. Ca ne change pas grand chose. Il faut qu’on ait cette présence policière de manière durable. Je vais avoir besoin de quelques jours pour voir si les choses changent réellement dans l’environnement proche de l’école. Il faut que je sois rassuré pour pouvoir retourner travailler.“
35 interpellations dans le quartier
Malgré la présence de remplaçants, de nombreux parents continuent depuis la fin des vacances scolaires, de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, par peur d’être touchés par une balle perdue. “Les policiers, on ne les voit pas” réagit une maman présente au rassemblement organisé devant la préfecture. “On les voit tourner de temps en temps dans le quartier, mais sans plus. On n’a pas eu de réponse à nos problèmes.” Et quand on lui demande si dans ces conditions, elle envisage de remettre son enfant à l’école :”Obligé, on va les laisser déscolarisés combien de temps? On ne peut pas les laisser à la maison. On va être dans l’obligation de les remettre à l’école et de traverser encore la rue dans l’insécurité. Voilà ce qu’on va subir. On en est toujours au même point.” Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, les services de la préfecture indiquent que depuis le début des évènements, “un renforcement exceptionnel de la présence policière visible a été mis en place avec notamment la mobilisation d’une unité de force mobile, la conduite de deux opérations “place nette“. 35 interpellations ont été réalisées avec la saisons d’armes et de produits stupéfiants, 4 commandos armés interceptés“.
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Sylvie Duchesne
2024-03-06 22:43:05
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