Les polluants PFAS sont associés à un risque élevé de cancers chez les femmes, selon une nouvelle étude.

Les polluants PFAS sont associés à un risque élevé de cancers chez les femmes, selon une nouvelle étude.

Une nouvelle étude a révélé que les femmes atteintes de certains cancers (sein, ovaire…) présentaient un taux élevé de PFAS.

De nombreuses études ont déjà démontré que la pollution environnementale était un facteur de risque de cancer. Mais une étude publiée en septembre 2023 dans le Journal de science de l’exposition et d’épidémiologie environnementale va plus loin et suggère un lien entre les polluants PFAS et les cancers du sein, de l’utérus, de l’ovaire ou de mélanome chez les femmes âgées de 20 ans et plus. En effet, les résultats de l’étude menée sur plus de 10 000 personnes ont montré que les femmes atteintes d’un cancer présentaient un taux de PFAS dans leur sang et/ou leurs urines plus élevé que les femmes qui n’ont jamais eu de cancer. Par exemple :

– Un mélanome antérieur chez la femme était associé à un PFDE (un type de PFAS) plus élevé.

– Un cancer de l’ovaire antérieur chez la femme était associé à des taux plus élevés de DCP (une autre sorte de PFAS).

– Un cancer de l’utérus antérieur était associé à une augmentation du taux de PFNA (acide perfluorononanoïque, un autre PFAS).

– Des cancers du sein antérieurs étaient associés à des taux élevés de MPA ou de BPF, d’autres PFAS, particulièrement chez les femmes à la peau noire.

– Chez les hommes étudiés, un lien entre exposition aux PFAS et cancer de la prostate a également été démontré.

Les PFAS semblent perturber la fonction hormonale.

Les PFAS, pour per- et polyfluoroalkylées, sont des substances chimiques qualifiées de “polluants éternels” car elles sont très résistantes à la dégradation dans l’environnement, très persistantes et très mobiles. Classées comme perturbateurs endocriniens, elles sont présentes dans les produits de tous les jours, souligne l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), tels que les textiles (vêtements, chaussures, tissus d’ameublement…), les ustensiles de cuisine, les emballages alimentaires, la vaisselle jetable (assiettes, verres, pailles…), les revêtements antiadhésifs, l’alimentation (émulsifiants, produits de la mer…) et peuvent contaminer l’eau que nous buvons.

Selon les chercheurs, ces produits chimiques PFAS semblent perturber la fonction hormonale, ce qui peut constituer un facteur de risque potentiel de cancer. “Malgré le potentiel établi de perturbateur endocrinien de ces produits chimiques, peu d’études épidémiologiques ont évalué leurs relations avec les cancers à action endocrinienne (ndlr : autrement dit, les cancers dont le développement est influencé par des mécanismes hormonaux comme le cancer du sein, de l’ovaire, de l’utérus, les mélanomes…). En conclusion, nous rapportons diverses associations entre l’exposition à des produits chimiques environnementaux et des diagnostics de cancer antérieurs qui n’ont pas été explorés auparavant”, concluent les auteurs. Néanmoins, l’étude ne peut pas, à ce jour, prouver de lien de cause à effet. D’autres études sont nécessaires pour explorer les rôles de ces produits chimiques sur la perturbation des œstrogènes dans ces pathologies.

Cette étude a été réalisée par des chercheurs de l’UC San Francisco, de l’université de Californie du Sud et de l’université du Michigan.
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2023-09-25 15:23:09

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