Les populations s’installent dans des zones exposées aux inondations: nouvelles recherches

De nouvelles recherches menées à l’échelle mondiale mettent en évidence les risques d’inondations associés aux fortes pluies et révèlent que des populations s’installent dans des zones côtières et fluviales exposées de manière dangereuse aux inondations.

Une étude dirigée par un économiste de la Banque Mondiale, publiée mercredi, met en garde contre l’installation croissante des humains dans des zones fortement exposées aux inondations, notamment en Chine. Depuis 1985, la croissance de l’urbanisation dans les zones à risque d’inondation a dépassé largement celle des zones sûres. “À une époque où le choix de l’emplacement des populations devrait s’adapter au changement climatique, de nombreux pays augmentent rapidement leur exposition aux inondations”, souligne l’auteur Jun Rentschler.

L’étude, qui s’est basée sur des images satellite couvrant une période de 30 ans ainsi que sur des cartes des inondations, révèle qu’en 2015, 20 % de toutes les zones habitées étaient situées dans des zones à risques d’inondation moyens ou élevés, contre 17,9 % trente ans plus tôt. Bien que l’augmentation en pourcentage puisse sembler modeste, elle représente une superficie considérable en raison de l’urbanisation rapide à l’échelle mondiale depuis 1985. Environ 76 400 kilomètres carrés de zones peuplées, soit environ 48 fois la taille de Grand Londres, font désormais face à des inondations de plus de 50 cm, a déclaré l’économiste.

“Cette expansion de l’urbanisation dans des zones à haut risque crée une exposition aux inondations ainsi qu’à des dégâts futurs, nécessitant d’investir dans des mesures de protection contre les inondations”, avertit l’étude publiée dans la revue Nature.