Aux deux extrémités du Canada, les ports de Vancouver et de Montréal, entre autres, sont paralysés. Les employeurs maritimes ont déclaré un lock-out pour le personnel qui décharge les navires, en raison d’un conflit sur le renouvellement de leur convention collective. Aucune marchandise ne peut donc sortir ou arriver dans ces hubs, qui représentent plus des trois quarts des échanges maritimes du pays. Le conflit dure déjà depuis plusieurs mois.
Publié le : 11/12/2024 – 00:25
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« Chaque jour, des bateaux sont déroutés vers d’autres ports. Des ports principalement américains », note Julie Gascon, PDG du Port de Montréal, où travaillent 1 200 employés. Le choix des compagnies maritimes pour éviter Montréal a commencé avant même le dimanche 10 novembre et le lock-out – fermeture temporaire décidée par l’employeur en raison d’un conflit social. L’activité de ce hub pour l’Est de Canada a chuté de 24%. En effet, depuis janvier, les parties patronale et syndicale ne se sont pas entendues sur le renouvellement de la convention collective et plusieurs grèves ont eu lieu, explique notre correspondant Pascale Guéricolas.
« Nous considérons qu’il s’agit d’une attaque groupée, coordonnée, planifiée (par la direction) afin d’augmenter la pression sur le gouvernement pour qu’il intervienne dans notre dossier. », a déclaré lundi à la presse Michel Murray, conseiller du Syndicat des débardeurs du SCFP. Il estime que si l’Association des Employeurs Maritimes (AEM) « avait respecté » le processus de négociation, « on aurait trouvé des solutions et on aurait évité un conflit au port de Montréal ».
Le gouvernement canadien appelé à s’impliquer dans le conflit
Pour Jacques Renaud, professeur de logistique, 40 % du commerce international canadien pourrait pâtir des conflits aux ports de Montréal et de Vancouver : « Ce sont vraiment les importations asiatiques et nos transferts avec l’Europe qui risquent d’être un peu plus touchés, donc certains produits de haute technologie, les céréales exportées vers les marchés extérieurs devront peut-être attendre encore un peu. dans les entrepôts. »
Très inquiètes des conséquences possibles sur les chaînes d’assemblage, les entreprises manufacturières qui dépendent de l’arrivée des pièces réclament l’intervention du gouvernement canadien pour mettre fin au conflit. Un gouvernement qui, pour le moment, reste silencieux.
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