PRESSION POUR UN ACCORD
Avant le début des négociations, un certain optimisme régnait quant à un éventuel accord.
“Les choses semblent meilleures cette fois, mais la possibilité d’un accord dépendra de la mesure dans laquelle Israël aura offert ce qu’il faut pour que cela se produise”, a déclaré à Reuters un responsable palestinien au courant des efforts de médiation, qui a demandé à rester anonyme.
Washington – qui, comme d’autres puissances occidentales et Israël, qualifie le Hamas de groupe terroriste – l’a exhorté à conclure un accord.
Les progrès ont toutefois buté sur la demande de longue date du Hamas d’un engagement à mettre fin à l’offensive d’Israël, qui insiste sur le fait qu’après toute trêve, il reprendrait les opérations destinées à désarmer et démanteler la faction.
Le Hamas a déclaré vendredi qu’il se rendrait au Caire dans un “esprit positif” après avoir étudié la dernière proposition d’accord, dont peu de choses ont été rendues publiques.
Israël a donné son accord préliminaire aux conditions qui, selon une source, incluaient le retour de 20 à 33 otages en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens et d’une suspension des combats pendant une semaine.
Cela laisserait environ 100 otages à Gaza, dont certains, selon Israël, sont morts en captivité. La source, qui a demandé à ne pas être identifiée par son nom ou sa nationalité, a déclaré à Reuters que son retour pourrait nécessiter un accord supplémentaire avec des concessions israéliennes plus larges.
“Cela pourrait entraîner une fin de facto, voire formelle, à la guerre – à moins qu’Israël ne les récupère d’une manière ou d’une autre par la force ou ne génère suffisamment de pression militaire pour faire céder le Hamas”, a déclaré la source.
Des sources égyptiennes ont indiqué que le directeur de la CIA, William Burns, était arrivé au Caire vendredi. Il a participé à de précédentes négociations de trêve et Washington a signalé que des progrès pourraient être réalisés cette fois-ci.
La CIA a refusé de commenter l’itinéraire de Burns.
L’Egypte a fait un nouvel effort pour relancer les négociations à la fin du mois dernier, alarmée par la perspective d’une attaque israélienne contre le Hamas dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge près de la frontière avec la péninsule égyptienne du Sinaï.
Une opération israélienne majeure à Rafah pourrait porter un coup dur aux fragiles opérations humanitaires à Gaza et mettre de nombreuses vies en danger, selon des responsables de l’ONU. Israël affirme qu’il ne sera pas dissuadé de prendre Rafah à terme et travaille sur un plan d’évacuation des civils.
Les négociations de samedi au Caire interviennent alors que le Qatar révise son rôle de médiateur, selon un responsable proche de la pensée de Doha. Le Qatar pourrait cesser d’héberger le bureau politique du Hamas, a déclaré le responsable, qui ne sait pas si, dans un tel scénario, les délégués du groupe palestinien pourraient également être invités à partir.
2024-05-04 16:10:00
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