2024-08-06 22:32:55
L’Azerbaïdjan a procédé à la désoccupation forcée du Karabakh (territoires du sud-ouest de l’Azerbaïdjan occupés par l’Arménie) par étapes, en appliquant différents niveaux de pression militaire par l’intermédiaire de ses forces armées. Cependant, les informations dans les médias sont toujours contradictoires sur le rôle des acteurs extérieurs, en particulier de la Turquie et des spécialistes militaires turcs, dans la phase initiale de la désoccupation du Karabakh. Ce document tente de mettre en lumière le rôle réel de la Turquie dans la première phase de la désoccupation du Karabakh, en particulier pendant l’opération « Poing de fer ».
“Poing de fer”
Le début du processus de désoccupation par la force et sa première phase ont été marqués par la guerre de 44 jours, connue sous le nom de deuxième guerre du Karabakh (opération « Poing de fer »). Au cours de l’opération « Poing de fer », qui a commencé tôt le matin du 27 septembre, le contingent militaire d’occupation arménien au Karabakh a subi un coup dévastateur. Toutes les forces armées des deux camps ont été impliquées dans les combats et une mobilisation partielle a été annoncée. Les analyses indiquent que l’Azerbaïdjan a préparé une force de personnel de 130 000 à 140 000 hommes, tandis que l’Arménie en a préparé 60 000 à 65 000.
Au cours des années qui ont précédé l’opération, l’armée azerbaïdjanaise a mené des mesures globales pour augmenter ses capacités offensives sur les terrains montagneux et accidentés. Le nombre de membres des forces spéciales a été augmenté et des bataillons d’assaut composés de soldats sous contrat ont été formés dans le corps d’armée. Des systèmes de communication modernes, des systèmes de guerre électronique, des systèmes de missiles de précision et divers types de drones kamikazes ont été acquis. Compte tenu du niveau élevé de coopération militaro-politique russo-arménienne, l’Azerbaïdjan a décidé d’équilibrer la situation avec le soutien politique de la Turquie et du Pakistan.
Cependant, dans l’espace médiatique international, le rôle de la présence militaire turque dans l’opération « Poing de fer » est souvent exagéré, influencé par deux facteurs principaux.
1. Dès le début des hostilités, la propagande russo-arménienne a lancé des opérations d’information psychologique, avec des récits affirmant qu’un important contingent militaire turc était impliqué dans les combats, que des avions de chasse turcs attaquaient des avions arméniens, que des forces spéciales turques opéraient sur le front, etc. Le soutien turc n’est pas comparable au niveau et à l’ampleur du soutien militaire fourni par la Russie à l’Arménie. La Russie a renforcé l’armée arménienne avant et pendant l’opération en fournissant une batterie de systèmes de défense aérienne Tor-M1 avec du personnel, en approvisionnant les forces armées arméniennes en armes et en munitions depuis sa 102e base en Arménie et depuis le territoire russe, et en établissant un « pont aérien » pour livrer des volontaires et des armes à l’Arménie. On a enregistré 7 vols de transport militaire et 20 vols d’avions civils.
2. D’autre part, un grand nombre de vidéos montrant du personnel et du matériel arméniens détruits par des drones Bayraktar ont conduit à une surestimation de leur impact par les médias internationaux, qui ont surnommé l’opération la « guerre des drones ».
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