Les présidents des EPF de Zurich et de Lausanne s’opposent à l’augmentation des frais de scolarité pour les étrangers – Actualité

Les présidents des EPF de Zurich et de Lausanne s’opposent à l’augmentation des frais de scolarité pour les étrangers – Actualité

2024-06-25 07:07:00

Les présidents de l’ETH Zurich s’opposent à une hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers. Ils n’ont pas peur des espions.

Où est le problème? Un débat a eu lieu au sujet des étudiants étrangers à l’ETH de Zurich et à l’EPFL de Lausanne. La Commission de l’éducation du Conseil national a récemment voté en faveur du triplement des frais de scolarité pour ces derniers. La Commission du Conseil des Etats réclame également une augmentation. Les frais de scolarité ne couvrent qu’une fraction des coûts des études ; une grande partie est financée par l’argent des impôts. Dans certaines universités suisses, les étudiants étrangers paient déjà des frais d’inscription plus élevés que leurs collègues suisses.

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Martin Vetterli et Joël Mesot lors d’une conférence de presse commune à Berne en 2019.

Keystone/Peter Schneider

Pourquoi les présidents de l’ETH Zurich et de l’EPFL Lausanne s’y opposent-ils ? «Si ce n’est pas cassé, ne le réparez pas», déclare Martin Vetterli, président de l’ETH Lausanne, dans «Eco Talk». Ce qui fonctionne n’a pas besoin d’être réparé. «Nous avons une culture suisse : la société investit dans la jeunesse.» Aux États-Unis, les frais de scolarité pouvant atteindre 30 000 dollars par semestre sont nettement plus élevés qu’en Suisse – par exemple, les étudiants paient 1 460 francs par an à l’ETH. Le système américain conduit à une division de la société, estime Joël Mesot, président de l’ETH Zurich, car la mixité ne fonctionne plus et les garçons issus de familles non universitaires n’étudient plus. Mais : Il est important d’accepter qu’il existe un large consensus politique en faveur d’une augmentation des frais.

Les noms : EPFL et ETH


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Vaut-il la peine d’accorder des places d’études hautement subventionnées aux étrangers ? «Nous considérons toujours les étudiants comme des talents et non comme une source de revenus comme aux États-Unis», explique Vetterli. Selon lui, c’est un bon investissement. Car la plupart des gens – un bon trois quarts – sont restés longtemps en Suisse après la fin de leurs études. «Ils contribuent à remédier à la pénurie de travailleurs qualifiés dans l’industrie», explique Vetterli. Et : Beaucoup ont ensuite fondé des start-ups. Il existe cependant un défi pour les étudiants indiens et chinois : les permis de travail pour les citoyens non européens sont soumis à des quotas. C’est dommage, estime Joël Mesot, qu’ils ne puissent pas obtenir un permis de travail plus rapidement et plus facilement.

Les étudiants étudient dans une chambre à l’ETH Zurich.

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Les étudiants étudient dans une chambre à l’ETH Zurich.

KEYSTONE/GAÉTAN BALLY

Quelle est la proportion d’étudiants étrangers ? À l’ETH Zurich, près de 40 pour cent des diplômés du niveau master sont des « Bildungsausländer » – des étudiants qui ont acquis leur diplôme universitaire à l’étranger. À l’EPFL Lausanne, c’est 60 pour cent.

Nous ne résoudrons pas les grands défis mondiaux, tels que le changement climatique et l’énergie verte, dans un pays contre un autre.

Existe-t-il un risque que des étudiants chinois espionnent l’ETH Zurich ? La loi chinoise sur le renseignement autorise l’État à obliger les scientifiques chinois à l’étranger à mener des recherches et à recueillir des informations. Les résultats de la recherche fondamentale pourraient-ils ainsi sortir de Suisse ? Mesot le fait savoir : « De toute façon, nous sommes censés publier nos résultats publiquement. » Ceux-ci sont donc visibles par tous. Martin Vetterli ajoute : « Nous ne résoudrons pas les grands défis mondiaux, tels que le changement climatique et l’énergie verte, dans un pays contre un autre. » Il faudrait que nous le fassions ensemble.



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