Les prix de l’énergie baissent : la fin de la crise énergétique en vue ?

Les prix de l’énergie baissent : la fin de la crise énergétique en vue ?

Depuis la mi-décembre, les prix de l’énergie connaissent une baisse constante sur les marchés. Le gaz est ainsi passé de 149 euros le 7 décembre à 34 euros ce mercredi, à la clôture des marchés. Les nouvelles sont donc bien meilleures, et les prix sont même passés sous la barre des 40 euros depuis le 25 avril, soit 16 jours. La baisse continue donc, même si on reste environ au double des prix du printemps 2021, quand on stagnait entre 15 et 17 euros par mégawattheure. Toujours est-il que le chiffre de 40 euros (ou moins) du mégawattheure était avancé par les experts comme un cap à passer pour sonner la fin de la crise énergétique. Est-ce donc le cas ?

Pour Damien Ernst, expert en énergie et professeur à l’Université de Liège, on peut souffler un bon coup, même si la situation reste tendue au niveau géopolitique. “On peut dire que la crise est terminée pour le moment, oui”, affirme-t-il. “Mais, attention, il y a toujours des risques que les prix remontent. Quand on se penche sur les prévisions pour le début de l’hiver, on voit que les prix annoncés tournent autour de 50 à 60 euros par mégawattheure. Cela ne veut pas dire qu’on y sera nécessairement, mais que la tension reste de mise sur les marchés en vue des mois d’hiver.”

Les prix pourraient donc remonter dans quelques mois, et la situation sur le front ukrainien restera importante à suivre. “Ce qu’on redoute le plus pour le marché du gaz, ce sont les attaques sur les infrastructures énergétiques russes. Il y en a déjà eu sur des raffineries de moindre envergure. Si cela s’intensifie, cela pourrait limiter les exportations de gaz russe – qui sont encore conséquentes – et faire augmenter à la fois le prix du gaz, mais aussi du pétrole.”

Selon lui, le risque est bien réel. “Cela a déjà eu lieu avec Nord Stream 1 et 2 en août 2022”, rappelle-t-il. “On est donc dans l’ordre du réel et pas seulement des supputations. Mais je ne suis pas devin non plus, je ne sais pas ce qui va se passer non plus. Il faut donc tenir tout cela à l’œil, mais les choses se présentent plutôt bien sur les marchés depuis de longues semaines désormais. C’est le politique qui décidera de la suite…”

Le pétrole lui aussi est à la baisse et influence en grande partie les prix de l’électricité. Le prix du baril est passé de près de 90 euros mi-avril à un peu plus de 70 euros la semaine dernière. “On peut parler d’un gros crash”, lance Damien Ernst. “Le baril a fortement baissé en quelques jours, malgré des décisions prises par l’Opep pour faire monter les prix. Les nouvelles sont donc bonnes pour les consommateurs.”

De bonnes nouvelles, certes, mais quid de la pratique ? L’expert nous livre quelques conseils. “On peut revenir à des contrats fixes, cela redevient intéressant. C’est un peu plus cher que les contrats variables, mais on peut s’assurer une sécurité pour au moins un an. En plus, on peut en sortir facilement si les prix devaient encore fortement baisser. En fait, vous risquez de payer plus cher durant l’été en prenant un contrat fixe maintenant, mais de faire des économies en hiver, si on suit les prévisions actuelles des marchés.”
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