Les prix à la pompe sont restés inchangés pour la première fois cette année, mettant fin à des mois de baisses de prix successives dont les consommateurs ont bénéficié depuis décembre de l’année dernière.
L’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (Epra) a maintenu les prix à la pompe pour un litre d’essence et de diesel inchangés à 188,84 Sh et 171,60 Sh respectivement à Nairobi.
Ceci malgré le renforcement du shilling par rapport au dollar, l’Epra utilisant un taux de change de 130,83 unités pour un dollar contre 129,06 unités le mois dernier.
Le prix au débarquement de l’essence a légèrement baissé de 1,06 pour cent à 708,47 dollars la tonne tandis que celui du diesel a augmenté de 1,62 pour cent à 693,82 dollars pour la même quantité.
Les Kenyans bénéficient de baisses successives des prix du carburant depuis décembre dernier, atténuant considérablement les pressions inflationnistes sur l’économie.
« Au cours de la période sous revue, les prix maximum autorisés à la pompe pour l’essence, le diesel et le kérosène restent inchangés », a déclaré mercredi soir Daniel Kiptoo, le directeur général de l’Epra, dans la grille tarifaire publiée au journal officiel.
Le renforcement du shilling face au dollar depuis février et le ralentissement de la demande mondiale de carburant depuis la fin de l’année dernière ont été des facteurs clés de la baisse constante des prix à la pompe locaux au cours des sept derniers mois.
Le régulateur de l’énergie a toutefois maintenu la TVA à 16 %, comme le prévoit la loi de finances 2023, désormais annulée.
M. Kiptoo avait déclaré le mois dernier qu’Epra attendait l’avis du procureur général avant de décider de réduire ou non le taux de TVA à huit pour cent.
Les prix du carburant sont essentiels pour déterminer le coût des services et des biens dans l’économie kenyane, ce qui souligne pourquoi la réduction du taux de TVA à huit pour cent est essentielle pour alléger le fardeau des Kenyans.
L’inflation a diminué à 4,3 % le mois dernier, contre 4,6 % en juin, restant ainsi dans la fourchette cible privilégiée par le gouvernement.
Il reste à voir comment les prix inchangés affecteront la consommation, car la demande est en baisse depuis le début de l’année.
La consommation d’essence et de diesel a diminué malgré la baisse des prix de ces deux carburants, ce qui indique que les consommateurs économiquement déprimés réduisent leurs coûts à mesure que leur pouvoir d’achat diminue.
La consommation d’essence a diminué de 2,9 % à 986,2 millions de litres au cours des six mois jusqu’en juin de cette année, contre 1,01 milliard de litres au cours de la même période l’année dernière, tandis que la consommation de diesel a diminué de 2,5 % à 1,27 milliard de litres contre 1,31 milliard de litres.