Les prix du pétrole baissent légèrement sur fond d’inquiétudes sur la demande chinoise et une grève en Australie

Les prix du pétrole baissent légèrement sur fond d’inquiétudes sur la demande chinoise et une grève en Australie

Les prix du pétrole baissaient légèrement jeudi, lestés par un nouvel indicateur économique décevant venant de Chine qui ravive les inquiétudes quant à la demande du pays, quand le gaz européen se détendait avec le report d’une grève en Australie. Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, perdait 0,45% à 90,19 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, glissait de 0,57% à 87,04 dollars.

Les exportations de la Chine se sont contractées en août pour le quatrième mois consécutif, pénalisées par une demande atone à l’étranger et le ralentissement économique dans le pays qui fragilisent des milliers d’entreprises. Ces chiffres sont les derniers d’une longue série traduisant une reprise poussive dans la deuxième économie mondiale. L’état de santé de l’économie du pays, premier importateur de brut au monde, est scruté par les investisseurs pétroliers. La force du dollar pèse également sur les cours, car l’appréciation de la devise américaine décourage les achats de pétrole, libellés en billet vert, les rendant moins attractifs.

Les deux références mondiales du brut évoluaient toutefois tout près de leur plus haut prix depuis novembre, l’annonce des prolongations des coupes de production de l’Arabie saoudite et des exportations russes jusqu’à la fin de l’année ayant dopé les cours. Les investisseurs attendent également la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 1er septembre. La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mercredi que les stocks de brut avaient fondu d’environ 5,5 millions de barils la semaine dernière, et ceux d’essence de 5,1 millions de barils. Les données de l’API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l’EIA.

À lire aussi: «L’effondrement climatique a commencé»: 2023 sera probablement l’année la plus chaude de l’histoire

«Les parties sont proches d’un accord»

Les analystes tablent pour leur part sur une chute de 2 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une baisse d’un million de barils d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg. Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 32,19 euros le mégawattheure (MWh), s’éloignant de la barre des 35 euros. Les investisseurs se montrent prudents, “dans l’attente de nouvelles informations sur la grève à venir en Australie”, commentent les analystes d’Energi Danmark.

La grève prévue dans deux grandes installations de gaz naturel liquéfié (GNL) en Australie a été reportée d’une journée en raison de la poursuite des négociations entre Chevron et les syndicats, selon la presse financière. Elle devait débuter jeudi mais a été repoussée à vendredi. Ce report “peut facilement être interprété comme un signe que les parties sont proches d’un accord”, et constitue un facteur baissier pour le gaz, poursuivent les analystes d’Energi Danmark. Les menaces de débrayage sur les installations de GNL en Australie, qui fournissent à elles seules plus de 10% de l’approvisionnement mondial, avaient poussé les prix mi-août jusqu’à près de 45 euros le MWh.
#pétrole #souffle #après #nouvel #indicateur #décevant #Chine
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.