Nouvelles Du Monde

Les prix du pétrole sont tiraillés entre tensions au Moyen-Orient et effondrement de Wall Street

Istanbul / Anatolie

** Les tensions au Moyen-Orient maintiennent les marchés pétroliers en tension
** Les résultats négatifs des entreprises à Wall Street mettent la pression sur l’économie américaine
** La hausse du taux de chômage américain jusqu’à son point le plus bas en novembre 2021 a choqué les marchés et fait chuter les prix du brut.

Les prix du pétrole brut ont ouvert leurs échanges hebdomadaires lundi, avec une baisse de 0,66 pour cent à 76,3 dollars le baril de Brent, dans la continuité de la baisse à laquelle les marchés ont été témoins à la fin de la semaine dernière.

Les marchés pétroliers vivent au milieu de deux facteurs, qui peuvent faire monter ou baisser les prix d’une variation pouvant atteindre au moins 10 pour cent, en attendant les développements de la semaine en cours.

**Données américaines

Vendredi, les prix du pétrole brut sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis fin 2023, sous l’impact des données américaines qui ont montré une augmentation du taux de chômage américain à 4,3 pour cent.

Même si le taux de chômage est considéré comme le plus élevé depuis octobre 2021, la baisse des prix du brut vient aussi de la baisse du nombre d’emplois créés d’une part, et des résultats négatifs pour les grandes entreprises américaines.

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Vendredi, après la publication des données sur l’inflation et des résultats financiers des entreprises américaines pour le deuxième trimestre 2024, les contrats à terme sur le brut Brent ont chuté de 2,71 dollars, soit 3,41 %, à 76,81 dollars le baril au moment du règlement.

Alors qu’il a enregistré une baisse hebdomadaire de 4,3 pour cent, une perte pour la quatrième semaine consécutive, qui montre l’ampleur des pressions que subissent les marchés traditionnels de l’énergie.

Les prix mondiaux du pétrole ont été affectés par les données sur l’emploi aux États-Unis, car les États-Unis sont considérés comme le plus grand producteur et consommateur de pétrole brut au monde, avec une consommation quotidienne moyenne dépassant 17 millions de barils.

Les dommages causés à l’économie américaine réduiraient la demande intérieure de pétrole brut et de produits dérivés, augmentant ainsi l’offre et faisant baisser les prix.

Les prix du pétrole pourraient subir un nouveau coup si la Réserve fédérale américaine donne des indications sur une réduction des taux d’intérêt, en deçà des attentes de Wall Street.

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Alors que Wall Street s’attendait à une baisse des taux d’intérêt de 25 points de base lors de la réunion de la Fed en septembre prochain, les données sur l’emploi ont relevé leurs attentes à une baisse de 50 points de base.

** Réponse iranienne

D’un autre côté, même si la réponse iranienne à l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran est toujours en attente, Israël étant accusé de l’assassinat, les prix du pétrole resteront affectés par l’évolution économique américaine.

Cependant, l’hypothèse d’une réponse iranienne et la possibilité d’une autre réponse du Hezbollah libanais aux allégations israéliennes d’assassinat de son chef, Fouad Shukr, pourraient faire grimper les prix du pétrole en raison des tensions géopolitiques.

La raison de cette augmentation est liée à la réponse iranienne et à celle du Hezbollah, selon laquelle Téhéran est un producteur majeur de pétrole avec une production quotidienne moyenne de 3,3 millions de barils de brut.

Le conflit au Moyen-Orient survient également au cœur d’une région qui produit chaque jour plus de 25 millions de barils de pétrole brut et des dizaines de millions d’autres produits dérivés.

Plus important encore, le conflit se situe au cœur des routes commerciales et pétrolières mondiales, notamment le détroit d’Ormuz, par lequel transitent quotidiennement environ 18 millions de barils de brut, et le détroit de Bab al-Mandab, la porte sud de la mer Rouge. et le canal de Suez.

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Cependant, jusqu’à présent, il n’y a eu aucun signe de perturbation significative des approvisionnements en pétrole de la région, ce qui a accentué la pression à la baisse sur le prix du baril de brut.

Cependant, les prix actuels du pétrole pourraient inciter l’alliance OPEP+ à intervenir sur le marché de l’énergie et à annoncer des réductions volontaires de la production pétrolière, dans le cadre des efforts visant à maintenir l’équilibre entre l’offre et la demande.

La coalition craint surtout des dégâts sur l’économie américaine, outre un ralentissement de l’activité manufacturière en Chine, considérée comme le deuxième consommateur de brut, avec une moyenne quotidienne de 14 millions de barils.

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