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Alors qu’ils ont un certain recul sur les procédures d’assurance qualité dans leurs pratiques, les professionnels de la radiothérapie ont été invités par l’Autorité de Sureté Nucléaire à participer à un séminaire de retours d’expériences sur le sujet. S’il montrent une certaine maîtrise de la culture qualité-sécurité, ces acteurs pointent toutefois des risques de routinisation ainsi qu’une inflation documentaire contre lesquels il faut lutter.
Quinze ans après les dispositions réglementaires relatives à l’assurance qualité des centres de radiothérapie, l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) avait convié, le 15 mars 2023, les acteurs de la discipline pour dresser un retour d’expérience.
Un séminaire dédié au retour d’expérience de plusieurs années d’assurance qualité dans les centres de radiothérapie
Cet événement a rassemblé quelques 250 professionnels de la radiothérapie, représentants institutionnels et inspecteurs de la radioprotection de l’ASN qui ont fait le point sur les apports des procédures auxquelles les centres de radiothérapie sont soumis pour l’amélioration des parcours de soins des patients.
Les représentants de ces centres ont pu partager leur expérience sur la mise en œuvre des systèmes d’assurance de la qualité, l’analyse de risque a priori, les démarches de retour d’expérience des événements indésirables et de conduite du changement. Il a été également question des espoirs suscités par les audits cliniques par les pairs, dont l’expérimentation débute cette année, ainsi que des modalités d’évaluation des techniques et pratiques innovantes qui ont été lancées récemment.
Des actions pour lutter contre la routinisation et l’inflation documentaire
Si les professionnels de Santé, en général, ne goûtent que peu la culture qualité-sécurité, il faut dire que, depuis plusieurs années, les acteurs des services de radiothérapie ont appris à l’assimiler et à la restituer de manière pertinente au profit des patients. Ce séminaire a également montré le risque de routinisation et d’essoufflement des démarches d’amélioration continue, des initiatives ayant été prises dans quelques centres pour redonner du sens et maintenir l’intérêt des professionnels pour ces démarches parfois contraignantes.
Quant au contrôle de l’ASN, il permet aux gestionnaires de risque, selon les témoignages recueillis, de re-questionner leurs démarches qualité-sécurité et de trouver de nouvelles pistes de travail permettant de garder la dynamique collective. Les limites des démarches qualité, notamment la tendance à l’inflation documentaire, ont été toutefois mises en lumière également, ce qui invite les acteurs de la discipline à s’interroger collectivement sur la simplification de ces démarches et sur le choix des indicateurs.
Bruno Benque avec ASN
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