Les protections intimes sont généralement composées de divers éléments :
- des produits d’origine naturelle comme le bois (cellulose), des substances synthétiques telles que les polyoléfines et des superabsorbants (SAP) pour les serviettes hygiéniques et les protège-slips ;
- des produits d’origine naturelle issus du coton traité chimiquement et des produits synthétiques comme les polyoléfines pour les tampons ;
- des élastomères thermoplastiques ou du silicone de qualité médicale pour les coupes menstruelles.
Deux types de substances chimiques peuvent être présentes dans ces protections intimes, comme le montrent certaines études sur plusieurs marques de serviettes hygiéniques, protège-slips et tampons :
- celles qui sont ajoutées intentionnellement telles que les substances parfumantes ;
- celles provenant de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication.
Il peut s’agir de :
- hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dioxines, furanes, classés comme cancérogènes ;
- phtalates, réprotoxiques ;
- substances parfumantes allergisantes ;
- pesticides dont certains sont interdits dans l’Union européenne (lindane, quintozène, hexachlorobenzène) ou non (glyphosate).
Cependant, une expertise menée par l’Anses entre 2018 et 2020 n’a pas révélé de risque chimique pour la santé des femmes exposées. Dans cette expertise, l’agence a comparé l’exposition estimée aux différentes substances présentes dans les protections intimes avec les seuils toxicologiques pouvant avoir des effets sur la santé, en considérant une moyenne de 6 protections par jour pour une femme adulte pesant 60 kg et une jeune pesant 30 kg.
L’Anses a toutefois recommandé aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de revoir certains procédés de fabrication afin de réduire au maximum la présence de ces substances, notamment celles ayant des effets cancérogènes, mutagènes ou réprotoxiques avérés, ainsi que les perturbateurs endocriniens et les sensibilisants cutanés.
Elle a également recommandé l’élaboration d’un cadre réglementaire plus strict au niveau européen, qui n’existe pas actuellement. Il est important de rappeler que ces produits sont considérés comme des biens de consommation et sont donc régis par la directive générale sur la sécurité des produits, tandis que dans d’autres pays (États-Unis, Canada, Japon), ils sont classés comme dispositifs médicaux.
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2024-03-19 17:38:34