2024-09-07 18:28:00
Les troupes de la coalition anti-hitlérienne étaient stationnées en Allemagne depuis près de 50 ans. Tout commence le 8 mai 1945 : le Reich allemand capitule sans condition. Cela marque la fin de la Seconde Guerre mondiale, déclenchée par les nationaux-socialistes après six ans et qui a fait au moins 60 millions de morts. L’Allemagne est divisée en quatre zones d’occupation par les puissances victorieuses.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France occupent chacun une zone d’occupation à l’ouest, l’Union soviétique à l’est. Cela a donné naissance en 1949 à la République fédérale d’Allemagne (RFA) et à la République démocratique allemande (RDA), qui malgré son nom est une dictature communiste.
Berlin est divisé en quatre secteurs
Ce qui s’applique à grande échelle à l’ensemble du pays se reflète à petite échelle dans l’ancienne capitale impériale Berlin : ici aussi, les Alliés ont divisé la région en quatre soi-disant secteurs. Mais à cette époque, les tensions entre les puissances victorieuses s’accentuaient déjà.
Deux camps hostiles émergent de l’alliance militaire de convenance : les alliés démocratiques occidentaux d’un côté, l’Union soviétique communiste de l’autre. Berlin ressent particulièrement les tensions. En juin 1948 commença le blocus soviétique des secteurs occidentaux. Ils veulent utiliser cela pour mettre la ville entière sous leur contrôle.
Un pont aérien pour sauver Berlin-Ouest
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France répondent par le légendaire pont aérien. Pour que les 2,2 millions de personnes de leurs secteurs puissent survivre, des avions décollèrent et atterrirent 24 heures sur 24 jusqu’à la fin du blocus en mai 1949 avec tout le matériel de secours nécessaire : nourriture, médicaments, essence, charbon.
Une centaine de personnes meurent dans des accidents d’avion et autres. Le mémorial du pont aérien à l’aéroport de Tempelhof commémore aujourd’hui les victimes, où sont déchargés les avions arrivant toutes les minutes pendant le blocus. L’histoire de ce chef-d’œuvre logistique fait partie de l’exposition permanente Musée allié on peut le constater dans l’ancien secteur américain.
Un cinéma de soldats devient un musée allié
Le lieu lui-même est également historique et rappelle la présence des Alliés pendant des décennies : entre autres, le cinéma militaire américain « Outpost » s’y trouvait. Et la rue dans laquelle se trouve le musée porte le nom de l’organisateur du pont aérien : le général américain Lucius D. Clay.
L’ancien poste frontière du centre-ville Checkpoint Charlie, construit après la construction du mur de Berlin le 13 août 1961, est mondialement connu. À cette époque, le personnel militaire et les diplomates alliés pouvaient voyager sans contrôle d’Ouest en Est ou vice versa.
Aimant touristique : la caserne de contrôle de Checkpoint Charlie
Quelques mois seulement après la division définitive de Berlin par la construction du Mur, un affrontement spectaculaire a eu lieu à cet endroit entre les chars américains et soviétiques. Aujourd’hui, Checkpoint Charlie est une attraction populaire auprès des touristes du monde entier. De nombreuses personnes se font prendre en photo devant la réplique de l’ancienne caserne de contrôle. L’original se trouve au Musée des Alliés.
En parlant de chars : il y en a encore quelques-uns à Berlin. Entre autres choses, devant le musée Berlin-Karlshorst dans l’ancien secteur soviétique. Le point central de l’exposition permanente est la salle dite de la capitulation, où la fin de la Seconde Guerre mondiale a été scellée le 8 mai 1945.
Chars et tombes à côté de la porte de Brandebourg
Le mémorial soviétique à côté de la porte de Brandebourg est également flanqué de chars. Le mémorial est également le lieu de repos d’au moins 2 000 soldats de l’Armée rouge tombés au combat lors de la bataille de Berlin en 1945.
L’aérodrome de Gatow, dans l’ancien secteur britannique, rappelle également la présence des Alliés depuis des décennies. La Royal Air Force y était stationnée jusqu’au retrait définitif le 8 septembre 1994. Aujourd’hui, le musée d’histoire militaire de la Bundeswehr se trouve sur le site classé.
Les avions n’atterissent plus à Tempelhof et Tegel
Les opérations aériennes à Gatow sont interrompues depuis longtemps. Cela vaut également pour les aéroports des secteurs américain et français qui étaient auparavant utilisés à des fins militaires et civiles : Tempelhof et Tegel. Aux deux endroits, vous pourrez découvrir l’histoire mouvementée des Alliés.
Un accroche-regard très particulier sera à nouveau exposé en novembre : la Tour Eiffel miniature en bois devant le Centre Français de Berlin dans le quartier du Mariage. La réplique de 13 mètres de haut du célèbre monument parisien risquait de s’effondrer. Dans le centre culturel ouvert en 1961, même après le départ des Alliés, tout tourne autour de l’amitié franco-allemande.
Les noms de rues nous rappellent le passé
30 ans se sont écoulés depuis que les derniers soldats des puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale ont quitté Berlin. Certaines de ses casernes sont désormais utilisées par la Bundeswehr. L’héritage des Alliés est particulièrement visible dans les hauts lieux historiques. Mais on peut aussi trouver d’autres traces qui surprennent, surtout pour ceux qui ne connaissent pas la région. Cela inclut la Cité Foch dans le quartier de Reinickendorf. Ici, le passé perdure jusque dans les noms de rues : avenue Charles de Gaulle, place Molière, rue Montesquieu.
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