Les raisons des résiliations de contrats d’apprentissage en Suisse et les pistes pour améliorer la collaboration avec les entreprises

Les raisons des résiliations de contrats d’apprentissage en Suisse et les pistes pour améliorer la collaboration avec les entreprises

En Suisse, plus de 20% des contrats d’apprentissage sont résiliés pendant la formation. La chronique “Parlons Cash” de La Matinale s’intéresse aux raisons de ces “échecs” et aux moyens d’améliorer la collaboration avec l’entreprise.

Il y a des personnes qui changent de voie une ou plusieurs fois après leur entrée à l’université. Cette question se pose également pour les apprentis, mais dans ce cas, il faut rompre un contrat et espérer trouver une nouvelle entreprise formatrice.

Au moment de la rentrée et des choix difficiles à faire, la chronique “Parlons Cash” de la RTS se base sur une enquête de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiée en 2022 pour comprendre les raisons de l’abandon des jeunes en entreprise.

L’OFS a suivi le parcours de près de 53’000 personnes en formation professionnelle sur cinq ans.

Les résultats montrent que le risque de résiliation d’un contrat d’apprentissage est plus élevé chez les jeunes issus de l’immigration, en particulier ceux qui ne sont pas nés en Suisse.

Les apprentis du canton de Genève ont un risque de 38% d’interrompre leur formation en cours de route. Ce taux est également élevé pour ceux qui se lancent dans les domaines de la beauté-coiffure (33%) et de l’hôtellerie-restauration (31%).

Plus de la moitié des résiliations (55%) se produisent au cours de la première année de formation, il est donc important pour le jeune d’être bien orienté afin de choisir une voie qui lui convient.

Cependant, la grande majorité des jeunes ne décroche pas : 80% d’entre eux qui ont été confrontés à une résiliation anticipée ont recommencé une formation professionnelle par la suite.

Les parcours plus longs avec des changements de direction sont de plus en plus courants. Cela implique des coûts supplémentaires : un apprenti coûte 15 000 francs par an à la société. Sans compter le coût humain, à la fois pour les personnes qui ont suivi leur formation au sein des entreprises, et pour les jeunes et leur famille, qui ressentent cela comme un échec.

Les entreprises pointent souvent du doigt le comportement des apprentis, leur manque de compétences ou leurs absences pour expliquer ces échecs.

Au contraire, les jeunes soulignent principalement les difficultés relationnelles avec la hiérarchie, la pénibilité de leur travail ou une perte de sens.

La formation d’un jeune est également bénéfique pour l’entreprise. Le bénéfice net par apprenti, pour autant qu’il termine son contrat, est de 8 000 à 10 000 francs, selon une étude réalisée par l’Observatoire suisse de la formation professionnelle (OBS IFFP) en 2019.

Sujet radio: Dominique Choffat

Adaptation web : biche

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