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Les rebelles syriens renversent le régime d’Assad après 13 ans de guerre et le leader fuit Damas en avion | International

by Nouvelles

2024-12-08 11:43:00

Après la chute des dictateurs Zine El Abidine Ben Ali en Tunisie et Hosni Moubarak en Égypte, le Printemps arabe s’est épanoui en Syrie en mars 2011 avec des graffitis anonymes dans la ville méridionale de Deraa : « À votre tour, docteur », en allusion au président, Bachar al-Assad, diplômé en médecine. Treize ans de guerre civile sanglante plus tard et en seulement 11 jours d’offensive éclair, les troupes rebelles ont pris dimanche Damas, capitale et centre du pouvoir du pays, sans rencontrer de résistance. Assad s’est enfui en avion vers une destination inconnue, selon deux sources militaires citées par l’agence Reuters. Le régime syrien s’est effondré comme un fragile château de cartes et des milliers de personnes se rassemblent à pied et en voiture sur la place principale de la ville pour célébrer en chantant des chants régis par le mot « Liberté ».

L’état-major du régime a informé les officiers de la fin du régime et a demandé aux soldats restants de se rendre. Le Premier ministre Ghazi al Jalali a exprimé sa volonté de coopérer avec les nouveaux dirigeants que les Syriens élisent désormais. Le pays est « libre d’Assad », ont annoncé les rebelles.

Au moment où ils prenaient la capitale, un avion quittait l’aéroport de Damas, même si dans l’après-midi l’annulation de tous les vols commerciaux avait été annoncée. L’avion se dirigeait vers la zone côtière, fief alaouite dont est originaire la famille El Asad, mais il a effectué un virage serré, perdu de l’altitude et disparu des radars dans une zone proche de Homs, prise ce samedi par les rebelles, selon le sites Web de surveillance du trafic aérien tels que Flightradar24. On ne sait pas qui se trouvait à l’intérieur de l’avion.

Les rebelles syriens ont avancé vers Damas, ce samedi dans la province de Homs.
Photo : Mahmoud Hasano (Reuters)

Les vidéos enregistrées par les téléphones portables dans la capitale et diffusées sur les réseaux sociaux montrent différentes émotions, comme la joie de la libération des prisonniers de la tristement célèbre prison de Sednaya, célèbre pour la torture et l’assassinat de dissidents politiques. “Nous célébrons avec le peuple syrien la nouvelle de la libération de nos prisonniers, la fin de l’ère de l’injustice dans la prison de Sednaya”, ont ajouté les rebelles dans leur communiqué diffusé à la télévision. Dans d’autres vidéos, on voit des soldats retirer silencieusement leurs uniformes, avant l’arrivée des rebelles à Damas, pour rester en civil. A l’aéroport de la capitale, des scènes de chaos ont été enregistrées, avec des gens qui couraient, des écrans lumineux marquant l’annulation des vols et des sièges vides habituellement occupés par le personnel de sécurité.

C’est l’aboutissement de l’avancée imparable à vitesse de croisière lancée depuis le 27 par les forces rebelles, dirigées par le fondamentaliste Hayat Tahrir al Sham (HTS), aux racines d’Al-Qaïda mais aujourd’hui détaché du groupe terroriste. Il y a 11 jours, ils ont lancé leur offensive surprise depuis la province d’Idlib, dans le nord-ouest, depuis des années le dernier bastion de ces milices. Le ministre de l’Intérieur, Mohammed al Rahmun, a assuré ce samedi qu’un « cordon sécuritaire et militaire très solide » protégeait la capitale. La seule chose que les rebelles ont trouvée en entrant à Damas, ce sont des rues vides. Des coups de feu ont été entendus, mais il n’est pas clair s’ils provenaient d’affrontements.

Les rebelles avaient pris sans effort des villes importantes (Alep, Hama…) et la révolte se déroulait en parallèle dans d’autres régions du pays, avec des incendies et des démolitions de bustes et de figures d’El Asad, du père (Hafez) et du fils. (Bachar) qui a dirigé la Syrie d’une main de fer pendant un demi-siècle. Les soldats du régime ont fui, se sont rendus ou se sont retirés sans pratiquement se battre. Des milliers d’entre eux ont traversé la frontière vers l’Irak, certains après avoir parcouru jusqu’à 30 kilomètres à pied, et y ont rendu leurs armes.

Une femme prend une photographie d'une affiche déchirée de Bachar al-Assad, ce dimanche à Qamishli, en Syrie.
Une femme prend une photographie d’une affiche déchirée de Bachar al-Assad, ce dimanche à Qamishli, en Syrie.Orhan Qareman (Reuters)

Samedi soir, les rebelles ont porté un nouveau coup dur, prenant la troisième ville du pays, la ville stratégique de Homs, coupant la communication entre Damas et les provinces côtières de Tartous et Lattaquié, fief de la minorité alaouite – une branche de l’islam chiite – de auquel vient la famille El Asad. Peu auparavant, tant les pays qui étaient venus en aide, comme l’Iran et la Russie – qui possède une base navale à Tartous et une base aérienne à Lattaquié – que ceux qui avaient soutenu les rebelles, comme le Qatar et la Turquie, se sont unis de manière inhabituelle. pour exiger dans une déclaration commune qu’il parvienne à un accord politique pour mettre fin à la guerre.



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