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Les recommandations françaises pour la prise en charge des hépatites virales viennent d’être actualisées.

Les recommandations françaises pour la prise en charge des hépatites virales viennent d’être actualisées.

Les recommandations françaises sur la prise en charge médicamenteuse des hépatites virales viennent d’être actualisées. Elles ont pour objectifs d’aider les professionnels de santé à intégrer les nouveaux traitements et à proposer une meilleure prise en charge thérapeutique.

Hépatite C : une guérison virologique chez 98% des patients

Concernant la prise en charge de l’hépatite C, le traitement de choix recommandé est le traitement antiviral à action directe (AAD) pangénotypique Epclusa®/Maviret®. Il permet d’obtenir une guérison virologique chez 98% des patients. L’efficacité de ce traitement, associée à une augmentation du nombre de patients dépistés, permet d’envisager un contrôle de l’hépatite C en France, avec l’espoir de son élimination d’ici 2025.

Hépatite B : une virosuppression, sans véritable guérison virologique

Malgré l’existence d’un vaccin efficace, l’infection chronique par le virus de l’hépatite B (VHB) reste un problème de santé publique majeur. Sa prise en charge a connu moins d’évolution que celle de l’hépatite C : les traitements actuels permettent une virosuppression, sans véritable guérison virologique. L’objectif du traitement est alors de diminuer la morbi-mortalité en limitant le risque d’évolution vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire.

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Les recommandations décrivent la prise en charge selon la phase de l’infection, qui en compte 5, non obligatoirement consécutives.

On peut noter que :

– Chez la femme enceinte avec forte charge virale (ADN VHB ≥200.000 UI) sans indication préalable de traitement, afin de réduire le risque de transmission mère-enfant, il est recommandé de proposer un traitement par tenofovir au 3e trimestre de grossesse et jusqu’à 12 semaines après l’accouchement.
– Un dépistage du VHB doit être réalisé avant l’introduction d’un traitement immunosuppresseur ou d’une immunothérapie : vacciner en cas de sérologie négative et discuter d’une surveillance rapprochée ou d’un traitement en fonction du profil des marqueurs du VHB.
– Un dépistage du VHB doit être réalisé dans l’entourage des patients porteurs chroniques du VHB (partenaires sexuels, personnes partageant le foyer, enfants) : proposer la vaccination en cas de sérologie négative.

Hépatite D : un besoin médical non satisfait

L’infection par le virus de l’hépatite Delta (VHD) ne s’observe que chez les patients infectés par le VHB. Un dépistage est indispensable chez tout patient ayant une hépatite B car la co-infection par le VHD entraîne une maladie hépatique plus sévère. L’enjeu est alors de diminuer les complications sévères telles que cirrhose, décompensation hépatique et carcinome hépatocellulaire.

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L’hépatite D est l’hépatite virale chronique ayant connu le moins d’évolutions thérapeutiques. Seule la moitié des patients est éligible au traitement par interféron alpha pegylé, et la réponse virologique soutenue après un traitement d’au moins un an par interféron ne dépasse pas 30%.

Un nouveau traitement, le bulevirtide (BLV) a récemment reçu une Autorisation de mise sur le marché (AMM), mais son efficacité à long terme est pour le moment mal connue.
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2023-10-08 14:10:44

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