Les spécialistes du marketing positionnent le CPCF comme étant adapté aux nourrissons plus âgés et aux jeunes enfants âgés de 6 à 36 mois (IYC plus âgé) en raison de sa commodité de consommation.
Cependant, de nombreux produits CPCF sur le marché présenteraient une teneur élevée en sucre ou en sel et emploieraient des pratiques d’étiquetage susceptibles d’induire les soignants en erreur, les rendant impropres ou découragés dans le régime alimentaire des ANJ plus âgés.
En réponse à ces préoccupations, le Consortium pour l’amélioration des aliments complémentaires en Asie du Sud-Est (COMMIT) a été créé en 2021 pour combler les lacunes réglementaires associées au CPCF.
COMMIT a mené une étude juridique et politique complète dans sept pays d’Asie du Sud-Est – Cambodge, RDP Laos, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam – afin d’évaluer l’état des mesures juridiques nationales contraignantes existantes réglementant le CPCF. L’objectif est de comprendre le paysage réglementaire et de faciliter les futures actions politiques.
Cet examen s’est concentré sur l’évaluation du contenu de ces mesures juridiques relatives à la composition nutritionnelle et à l’étiquetage du CPCF. En outre, il compare également leur alignement avec les recommandations fournies dans les documents du Codex et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le processus de révision
Pour y parvenir, un formulaire d’enquête a été distribué à 22 acteurs clés du gouvernement et de la société civile dans sept pays d’Asie du Sud-Est entre août et septembre 2021. Leurs réponses ont joué un rôle crucial dans l’identification de mesures juridiques contraignantes pertinentes pour le CPCF.
En outre, un cabinet d’avocats régional a été engagé pour aider à l’identification des politiques en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines et en Thaïlande de décembre 2021 à mars 2022. Au cours de cette période, un total de 87 documents juridiques nationaux contraignants ont été identifiés et 35 ont été sélectionnés pour analyse en profondeur.
L’examen a tiré parti de trois normes/directives du Codex spécifiquement applicables au CPCF : 1) la norme pour les aliments transformés à base de céréales pour l’ANJ ; 2) la norme pour les aliments en conserve pour bébés et 3) les lignes directrices sur les aliments complémentaires formulés pour les ANJ plus âgés.
Trois autres normes/directives du Codex ont été citées comme étant généralement pertinentes pour l’étiquetage des CPCF : 1) la norme générale pour l’étiquetage des aliments préemballés ; 2) des lignes directrices sur l’étiquetage nutritionnel et 3) des lignes directrices pour l’utilisation des allégations nutritionnelles et de santé.
L’OMS fournit également des conseils à travers deux documents : le Guide de l’OMS pour mettre fin à la promotion inappropriée des aliments destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants, qui définit les critères de promotion inappropriée des CPCF, et le Modèle de profil nutritionnel (NPM) pour les CPCF, offrant un ensemble complet de données nutritionnelles. exigences en matière de composition et d’étiquetage pour toutes les catégories de produits CPCF en Europe.
Une classification en trois catégories (pas de mesures juridiques contraignantes, alignement partiel et alignement complet) a été utilisée pour indiquer si les mesures identifiées n’englobaient aucun, certains ou tous les composants de la composition nutritionnelle et des pratiques d’étiquetage recommandées par le CPCF décrites dans le Codex, le guide de l’OMS. , et le NPM adapté pour CPCF.
Le désalignement identifié
Les sept pays inclus dans cet examen disposaient d’au moins deux mesures juridiques contraignantes largement pertinentes pour la composition nutritionnelle et/ou l’étiquetage des CPCF. Le nombre identifié de ces mesures variait : le Cambodge et la Malaisie en avaient deux, la Thaïlande quatre, la RDP lao et le Vietnam cinq, l’Indonésie huit et les Philippines neuf.
En outre, chacun des sept pays possédait au moins une mesure juridique contraignante spécifique au CPCF, allant d’une au Cambodge, en Malaisie et en RDP lao à trois aux Philippines et au Vietnam. Les dates d’entrée en vigueur de ces mesures juridiques contraignantes s’étendaient de 1986 aux Philippines à 2021 en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines.
L’examen a révélé que la Malaisie et le Vietnam étaient pleinement alignés sur au moins une des trois normes/directives Codex spécifiques au CPCF. En outre, le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines ont chacun affiché un alignement complet sur au moins une des trois normes/directives générales du Codex.
La RDP lao était le seul pays entièrement aligné sur les recommandations d’orientation de l’OMS spécifiques aux messages sur l’allaitement maternel sur les CPCF, tandis que la Thaïlande n’a atteint un alignement complet sur aucune des six normes/directives du Codex ni sur les orientations de l’OMS.
Plus précisément, les mesures juridiques contraignantes en Indonésie, en Malaisie et au Vietnam ont démontré un alignement complet sur le MNP adapté pour le CPCF concernant les exigences totales en matières grasses et en protéines pour des catégories d’aliments spécifiques, et un alignement partiel sur les exigences en matière de sucre ajouté, de sodium, de teneur en fruits et de teneur totale en sucre pour catégories alimentaires spécifiques.
La mesure juridique contraignante de l’Indonésie comportait les normes de composition nutritionnelle les plus complètes, englobant huit des 12 prescriptions et couvrant chacune des 16 catégories de produits du CPCF. À l’inverse, le Cambodge et la RDP lao ne disposaient pas de mesures juridiques contraignantes réglementant la composition nutritionnelle du CPCF.
Les Philippines avaient une mesure partiellement alignée sur les exigences en matière de teneur en micronutriments du CPCF, et la Thaïlande avait deux mesures partiellement alignées sur les exigences relatives à l’absence de sucre ajouté et au seuil de sodium.
Cinq pays (Indonésie, RDP lao, Malaisie, Thaïlande et Vietnam) ont atteint un alignement complet sur l’exigence de fournir le pourcentage en poids de fruits, d’eau et de protéines dans la liste des ingrédients, tandis que la RDP lao et la Malaisie se sont pleinement alignées sur plusieurs exigences pour promouvoir et protéger l’allaitement.
Aucun des sept pays n’était entièrement conforme aux exigences suivantes : 1) aucune allégation relative à la composition, à la nutrition, à la santé, à la commercialisation ou autre ; 2) limite d’âge minimum de 6 mois ou limite d’âge maximum de 12 mois pour des catégories alimentaires spécifiques ; 3) les noms de produits reflétant les ingrédients par ordre décroissant selon la liste des ingrédients ; et 4) des instructions de ne pas consommer d’aliments mous via le bec verseur de l’emballage.
Il n’existait également aucune mesure juridique contraignante restreignant la promotion des confiseries et des boissons non BMS dans aucun des sept pays.
Les chercheurs sont invités à obtenir des directives consolidées pour éviter toute confusion
Les chercheurs ont déclaré que leur étude mettait l’accent sur l’alignement limité observé entre les mesures juridiques contraignantes des pays et les documents d’orientation fournis par l’OMS et le Codex.
Le décalage des orientations, notamment entre les mesures nationales et les recommandations mondiales, présente un risque de confusion pour les consommateurs, notamment les parents qui cherchent à faire des choix éclairés pour leurs enfants. Cet écart peut entraîner une incertitude et des difficultés dans la compréhension de l’adéquation des aliments complémentaires produits commercialement, ce qui, à terme, aura un impact sur la santé et le bien-être des nourrissons et des jeunes enfants.
« Le concept d’interdiction de la promotion de produits alimentaires est relativement nouveau et est reconnu comme étant complexe, susceptible d’être contesté par l’industrie alimentaire et nécessitant une forte capacité de surveillance et d’application de la part des gouvernements. » Les chercheurs ont écrit.
« Les pays d’Asie du Sud-Est ont besoin de toute urgence de directives consolidées sur la manière d’élaborer des normes appropriées, juridiquement contraignantes et applicables pour la composition nutritionnelle et l’étiquetage des CPCF. Les orientations existantes sont fragmentées et les normes du Codex sont obsolètes et insuffisantes à cet effet.
Source : Nutrition maternelle et infantile
Trop promues et sous-réglementées : les mesures juridiques nationales contraignantes liées aux aliments complémentaires produits commercialement dans sept pays d’Asie du Sud-Est ne sont pas entièrement alignées sur les orientations disponibles.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/mcn.13588
Auteurs : Jessica Blankenship et al.
2024-01-16 04:25:47
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