2024-12-27 14:42:00
La pollution par les déchets plastiques représente un défi environnemental crucial avec des implications croissantes pour le bien-être et la santé des générations futures. Les emballages alimentaires sont l’une des principales sources de contamination par les microplastiques et nanoplastiques (MNPL) et leur inhalation et leur ingestion constituent la principale voie d’exposition humaine.
Une étude de Groupe de Mutagenèse du Département de Génétique et Microbiologie de l’Université Autonome de Barcelone (UAB) a obtenu et caractérisé avec succès des microplastiques et des nanoplastiques dérivés de plusieurs types de sachets de thé disponibles dans le commerce.
Les chercheurs de l’UAB ont observé que lors de l’utilisation de ces sachets pour préparer une infusion, d’énormes quantités de particules de taille nanométrique et de structures nanofilamentaires sont libérées, ce qui représente une source importante d’exposition aux MNPL.
Les sachets de thé utilisés pour la recherche étaient fabriqués à partir de polymères nylon-6, polypropylène et cellulose.
L’étude montre que, lors d’une infusion, le polypropylène libère environ 1,2 milliard de particules par millilitre, d’une taille moyenne de 136,7 nanomètres ; la cellulose libère environ 135 millions de particules par millilitre, d’une taille moyenne de 244 nanomètres ; tandis que le nylon-6 libère 8,18 millions de particules par millilitre, d’une taille moyenne de 138,4 nanomètres.
Pour caractériser les différents types de particules présentes dans l’infusion, un ensemble de techniques analytiques avancées ont été utilisées telles que la microscopie électronique à balayage (MEB), la microscopie électronique à transmission (TEM), la spectroscopie infrarouge (ATR-FTIR), la dispersion (DLS), le laser. Vélocimétrie Doppler (LDV) et analyse de suivi des nanoparticules (NTA).
“Nous avons réussi à caractériser ces contaminants de manière innovante grâce à un ensemble de techniques de pointe, ce qui constitue un outil très important pour faire avancer la recherche sur leurs impacts possibles sur la santé humaine”, souligne Alba García, chercheuse à l’UAB.
Interaction avec les cellules humaines
Les particules ont été colorées et exposées pour la première fois à différents types de cellules intestinales humaines pour évaluer leur interaction et leur éventuelle internalisation cellulaire. Les nouvelles expériences d’interaction biologique ont montré que les cellules intestinales productrices de muqueuse absorbaient la plus grande quantité de microplastiques et de nanoplastiques, les particules pénétrant même dans le noyau cellulaire qui abrite le matériel génétique.
Le résultat suggère un rôle clé de la muqueuse intestinale dans l’absorption de ces particules polluantes et souligne la nécessité de davantage de recherches sur les effets que peut représenter une exposition chronique sur la santé humaine.
«Il est essentiel développer des méthodes de test standardisées évaluer la contamination par les MNPL libérés par les matières plastiques en contact avec les aliments et formuler des politiques réglementaires pour atténuer et minimiser efficacement cette contamination. Alors que l’utilisation du plastique dans les emballages alimentaires continue d’augmenter, il est essentiel de lutter contre la contamination par les MNPL afin de garantir la sécurité alimentaire et de protéger la santé publique”, ajoutent les chercheurs.
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