Alors que les agences spatiales se préparent à des missions prolongées vers Mars, des chercheurs des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Australie et d’Espagne se sont penchés sur le défi culinaire auquel sont confrontés les astronautes lors de longs voyages spatiaux.
Publiée dans la revue ACS Food Science & Technology sous le titre « Modeling of Space Crop-Based Dishes for Optimal Nutrient Delivery to Astronauts and Beyond on Earth », l’étude présente un « repas spatial » optimal conçu pour fournir à la fois nutrition et saveur.
Compte tenu des recommandations de la NASA, qui décrivent jusqu’à 36 nutriments et 102 cultures, les chercheurs se sont concentrés sur des ingrédients frais adaptés pour répondre aux besoins nutritionnels spécialisés des astronautes masculins. Le résultat est une savoureuse salade végétarienne, composée de composants pouvant être cultivés dans l’espace.
Les astronautes dans l’espace dépensent plus de calories que leurs homologues terrestres et ont besoin de micronutriments supplémentaires, tels que le calcium, pour rester en bonne santé dans des conditions de microgravité prolongées.
Les futures missions à long terme nécessitant une production alimentaire durable au sein d’engins spatiaux ou de colonies, les chercheurs, dirigés par le Dr Volker Hessel de l’Université d’Adélaïde et de l’École d’ingénierie de l’Université de Warwick, visaient à optimiser un repas spatial répondant aux besoins nutritionnels et est agréable au goût.
En utilisant la programmation linéaire, une méthode informatique équilibrant diverses variables pour atteindre un objectif spécifique, les chercheurs ont évalué des combinaisons d’ingrédients frais.
Leur modèle a déterminé dans quelle mesure ces combinaisons pouvaient répondre aux besoins nutritionnels quotidiens d’un astronaute masculin tout en minimisant la consommation d’eau pour la culture.
La durabilité était une considération clé, l’accent étant mis sur les ingrédients nécessitant un minimum d’engrais, de temps et d’espace pour pousser, ainsi que sur la recyclabilité potentielle des portions non comestibles.
Parmi les dix scénarios examinés, un repas végétarien comprenant du soja, des graines de pavot, de l’orge, du chou frisé, des arachides, de la patate douce et/ou des graines de tournesol s’est révélé être l’équilibre le plus efficace entre un maximum de nutriments et un minimum d’intrants agricoles.
Sans apporter tous les micronutriments nécessaires, les chercheurs proposent de compléter séparément les éléments manquants.
Pour s’assurer que la combinaison identifiée était non seulement nutritive mais aussi savoureuse, l’équipe a créé le repas spatial idéal sous forme de salade et a mené des tests de goût sur Terre avec quatre participants.
Alors qu’un testeur a donné des critiques élogieuses, exprimant sa volonté d’en manger tout au long de la semaine en tant qu’astronaute, d’autres ont été plus réservés dans leurs éloges, bien qu’ils soient revenus pour une deuxième portion.
Pour l’avenir, les chercheurs prévoient d’explorer les options pour les femmes astronautes et d’élargir la variété de cultures dans leur base de données sur la base des résultats de modèles informatiques.
(Avec la contribution des agences)
2024-01-08 08:47:49
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