Les personnes âgées en situation précaire ne seront pas exemptées des frais de transport public dans la commune de Neuchâtel. C’est la réponse que le Conseil communal a donnée à une motion proposée par le groupe socialiste lundi soir. Selon le rapport remis au législatif, l’exécutif estime que cette mesure ne entraînerait pas un “véritable changement de comportement de la population”. Fin 2023, 1’257 personnes résidant dans la commune bénéficiaient d’une rente AVS et de prestations complémentaires, des critères utilisés pour définir les personnes âgées les plus défavorisées. Sur cette base, le coût supplémentaire maximal annuel lié à cette gratuité est estimé à 474’531 francs, et au minimum à 104’145 francs, en tenant compte des personnes âgées qui demandent actuellement des subventions pour les transports publics.
En attendant l’issue des débats au niveau cantonal
Le Conseil communal préfère par exemple augmenter la subvention en faveur des bénéficiaires des prestations complémentaires pour réduire de 50% le prix de l’abonnement annuel. Cependant, il souhaite attendre que le Grand Conseil neuchâtelois se prononce sur l’initiative pour la gratuité des transports publics avant de poursuivre sur ce sujet. En rappelant que le Tribunal fédéral a jugé une telle mesure inconstitutionnelle sur la base de débats fribourgeois similaires, mais a également posé la question d’une gratuité partielle, la conseillère générale socialiste Isabelle Mellana Tschoumy a déploré la lenteur des travaux neuchâtelois à ce sujet. Le groupe socialiste prévoit donc de soulever à nouveau ces questions. Le groupe Verts/Pop/Sol a regretté le choix du statu quo, tandis que la réponse du Conseil communal a trouvé un écho favorable parmi les élus verts-libéraux et libéraux-radicaux. /sbm
