Des responsables américains ont vu de nouveaux renseignements indiquant qu’un “groupe pro-ukrainien” était responsable du sabotage des gazoducs Nord Stream l’année dernière, a rapporté mardi le New York Times.
Dans un rapport prudent qui n’a pas identifié la source des renseignements ou le groupe impliqué, le Times a déclaré que les responsables américains n’avaient aucune preuve impliquant le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans l’attentat à la bombe contre le pipeline.
Mais l’attaque a profité à l’Ukraine car elle a empêché la Russie de gagner des millions grâce à la vente de gaz naturel à l’Europe occidentale.
Dans le même temps, l’attaque a ajouté à la pression des prix élevés de l’énergie sur les principaux alliés ukrainiens en Europe occidentale, en particulier l’Allemagne.
Les services de renseignement suggèrent que les auteurs du sabotage étaient “des opposants au président russe Vladimir V. Poutine”, selon le rapport du Times.
Mais les responsables américains n’avaient aucune indication sur qui a participé et qui a organisé et payé l’opération, qui aurait nécessité des plongeurs qualifiés et des experts en explosifs.
Ils pensaient que les personnes impliquées étaient probablement des ressortissants ukrainiens ou russes, et qu’aucun n’était originaire des États-Unis ou de Grande-Bretagne.
Les responsables américains n’ont “aucune conclusion ferme” sur les renseignements, “laissant ouverte la possibilité que l’opération ait été menée de manière informelle par une force par procuration ayant des liens avec le gouvernement ukrainien ou ses services de sécurité”, a déclaré le Times.
Les pipelines ont été rompus par des explosifs sous-marins le 26 septembre, sept mois après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes.
Plusieurs pays auraient à l’époque des motifs d’action : la Russie, l’Allemagne, l’Ukraine, la Pologne, la Grande-Bretagne et les États-Unis.
En février, le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh a rapporté que les États-Unis étaient à l’origine de l’opération de bombardement des pipelines Nord Stream et que la Norvège avait apporté son aide.
La Maison Blanche a qualifié le rapport de Hersh, qui cite une source anonyme, de “fiction complète”.
