Les Slovaques semblent s’être figés — Denník N

Pour que les citoyens slovaques reprennent leurs esprits et freinent le train qui tire le Premier ministre vers l’est, il leur faudra probablement encore recevoir un bon “coup de poing”.

Les températures inférieures à zéro ne sont pas propices aux manifestations. En fin de compte, les Slovaques ne sont descendus dans la rue contre Robert Fico qu’à quelques reprises au cours de l’hiver et en nombre essentiellement négligeable. D’autre part, les Géorgiens protestent depuis un deuxième mois contre le gouvernement pro-russe et chaque nuit, des milliers de personnes se rendent au parlement de Tbilissi. Même ainsi, la Géorgie a été oubliée du monde, les événements dans le Caucase ont été dominés par d’autres sujets, à commencer par le coup d’État en Syrie, en passant par les événements au Moyen-Orient et pour finir avec l’investiture de Donald Trump.

Toutefois, les manifestations en Géorgie et en Slovaquie ont plusieurs points communs. Par exemple, les manifestations se déroulent, sauf exceptions, sans la participation de l’opposition. En Géorgie, l’opposition est dans un état désespéré, seule la présidente Salomé Zurabišvili se démarque, en Slovaquie personne ne se démarque. Jusqu’à présent, la Slovaquie progressiste n’a pratiquement rien fait dans la lutte politique contre le gouvernement de Robert Fico. L’opposition est remplacée par de faibles activités civiques, et le plus grand geste de résistance a été celui d’un étudiant qui n’a pas serré la main du président.

Cela me donne l’impression que les Slovaques sont figés. Et c’est à Tbilissi à minuit devant le parlement