2023-06-19 11:10:25
Mis à jour
59,1% ont voté en faveur de la nouvelle loi qui obligera le pays à réduire drastiquement sa dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz importés
Les Suisses ont voté ce dimanche lors d’un référendum en faveur de l’objectif de neutralité carbone en 2050, dans un pays qui accuse l’impact du réchauffement climatique dans la fonte de ses glaciers.
Selon les résultats finaux, un 59,1% des électeurs étaient en faveur de la nouvelle loi, que de forcer le pays à réduire drastiquement votre dépendance de l’importation de pétrole et gaz.
La nouvelle norme implique aussi de parier sur le développement de des alternatives plus écologiques et autoproduites.
Lors d’un deuxième référendum, les citoyens ont également soutenu à 78,5 % la création d’un Taxe de 15% sur les grandes entreprises multinationalesselon les premiers sondages à la sortie des urnes.
Le taux de participation aux deux référendums était d’environ 42 %.
De récents sondages ont montré un fort soutien à la proposition de neutralité carbone, malgré les avertissements de l’UDC, parti de droite, selon lesquels une telle loi pourrait nuire à l’économie.
Les défenseurs de la “loi fédérale sur les objectifs de protection du climat, l’innovation et le renforcement de la sécurité énergétique” ont plutôt soutenu que la législation était nécessaire pour garantir la sécurité énergétique.
Ils ont également fait valoir que cela aiderait à faire face à l’impact du changement climatique, comme en témoigne la fonte dramatique des glaciers dans les Alpes suissesqui ont perdu un tiers de leur volume entre 2001 et 2022.
L’éminent glaciologue suisse Matthias Huss, qui surveille le déclin des glaciers, a salué le “signal fort” envoyé par le résultat dans un tweet et s’est dit “très heureux que les arguments de la science du climat aient été entendus”.
Alternatives au pétrole et au gaz
La Suisse importe environ les trois quarts de son énergie, y compris la totalité de son pétrole et de son gaz naturel.
Inquiétude sur la dépendance du pays aux énergies extérieures augmenter après l’invasion russe de l’Ukraine.
Au début, les militants pour le climat ont fait pression pour une interdiction complète de la consommation de pétrole et de gaz d’ici 2050 en Suisse.
Mais le gouvernement a produit une contre-option qui a rejeté cette interdiction et a inclus certains éléments de l’initiative initiale.
Plus précisément, le texte propose un soutien financier de 2 milliards de francs suisses (2,2 milliards de dollars) sur une décennie pour favoriser le remplacement du gaz ou du gaz de pétrole avec des alternatives respectueuses du climat, tout en aidant les entreprises à évoluer vers des innovations vertes.
Presque tous les grands partis ont soutenu le projet, à l’exception de l’UDC, le plus important du pays.
Le chef de l’UDC, Marco Chiesa, a qualifié le projet d’« utopique » et a averti qu’il n’aurait « aucun impact » sur le climat mondial et qu’il augmenterait les prix de l’électricité.
Le groupe, qui a réussi il y a deux ans à bloquer une loi similaire qui aurait réduit les émissions de gaz à effet de serre, a également noté que le soutien à la nouvelle loi était mitigé.
Dans les régions rurales, sept des 26 cantons ont voté contre, dans un contexte d’inquiétude face à l’arrivée de l’éolien et à l’impact d’un accès réduit aux énergies fossiles sur la mobilité.
Pendant ce temps, le soutien était particulièrement fort dans des zones urbaines comme Genève, où près de 75% des électeurs ont soutenu la loi.
impôts sur les sociétés
Les Suisses ont également voté dimanche une augmentation de l’impôt sur les sociétés.
La nouvelle législation permet de modifier la constitution afin que la Suisse fasse partie d’un accord international dirigé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le pacte vise à introduire un impôt global minimum de 15% pour les entreprises multinationales.
L’idée est d’imposer la nouvelle taxe à toutes les entreprises basées en Suisse qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 800 millions de dollars par an.
Jusqu’à présent, bon nombre des 26 cantons suisses ont des taux d’imposition des sociétés parmi les plus bas au monde, ce qu’ils jugeaient nécessaire pour attirer les entreprises compte tenu des salaires élevés dans le pays.
Le gouvernement suisse va imposer le nouveau taux l’an prochain et calcule qu’il générera entre 1 000 et 2 500 millions de francs dans la première année.
Selon les critères de
Le projet de confiance
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