François Legault suscite la colère de plusieurs syndicats œuvrant dans le secteur public après avoir indiqué que le prochain budget serait largement déficitaire en raison des prochaines conventions collectives.
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Syndicat de l’enseignement De La Jonquière a ressenti que les enseignants étaient ciblés pour expliquer qu’il y aurait un manque d’argent dans les coffres de l’État.
« Nous l’avons pris un peu comme un blâme. Nous déplorons cela, nous n’avions pas à être blâmés », a dénoncé la présidente syndicale, Nicole Émond.
Elle déplore les paroles du Premier ministre et a l’impression que l’éducation a été réduite à des chiffres et des dépenses.
Le syndicat aurait aimé sentir que François Legault soutient le personnel scolaire et qu’il est prêt à continuer à améliorer les choses.
« Qu’il a entendu notre cri du cœur et qu’il est prêt à continuer de travailler avec nous car, comme nous l’avons dit, cette négociation ne règle pas tout. Il reste des problèmes et des défis à relever », a soulevé Mme Émond.
Même son de cloche chez les infirmières
Les propos de François Legault ont également ajouté de l’huile sur le feu chez les infirmières qui sont toujours en négociation.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) au Saguenay-Lac-Saint-Jean s’attend à ce que les prochaines discussions soient plus difficiles dans ce climat tendu.
Sa présidente Julie Boivin a appelé le Premier ministre à investir dans le système de santé.
« Lorsqu’il parle d’investissement, que ce soit dans la construction, les infrastructures ou des projets comme Northvolt, il ne parle pas des conséquences financières, mais il parle d’investissements. Ce que nous attendons du gouvernement de la CAQ, c’est qu’il investisse dans la santé de ses propres employés pour améliorer les conditions de soins », a-t-elle convenu.
Les infirmières ont précisé qu’elles n’accepteront pas de conclure une entente à rabais avec François Legault, malgré l’annonce d’un déficit budgétaire.