Tandis que la tension en mer Rouge continue ce week-end avec l’incendie vendredi d’un pétrolier britannique touché par un missile tiré par les rebelles Houthis du Yémen, suivi des frappes américaines contre un site Houthi, les États-Unis ont demandé à la Chine d’user de son influence sur l’Iran pour arrêter les attaques des Houthis soutenus par Téhéran contre le transport maritime, a indiqué une haute responsable américaine. Ceci s’est passé alors que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, se sont rencontrés pour discuter, entre autres, des attaques des Houthis et de Taïwan.
Pékin évoque le sujet avec l’Iran mais les attaques continuent », a déclaré la responsable américaine, en soulignant que Jake Sullivan avait fait part des attentes américaines à Bangkok.
Selon Téhéran, l’axe de la résistance agit indépendamment de l’Iran
Depuis le conflit à Gaza, Téhéran insiste sur le fait que l’axe de la résistance, composé des alliés de Téhéran dans sa lutte contre Israël, agit indépendamment de l’Iran. Alors que pour les États-Unis et d’autres pays occidentaux, l’Iran est bel et bien derrière ces attaques. Ils en sont d’autant plus convaincus, car l’armée américaine a saisi des pièces de missiles de fabrication iranienne destinées aux Houthis sur un bateau en mer d’Arabie, la première saisie de ce type depuis le début des attaques des Houthis contre des navires commerciaux.
« Il s’agit de la première saisie d’armes conventionnelles avancées (ACW) létales fournies par l’Iran aux Houthis depuis le début des attaques des Houthis contre des navires marchands en novembre 2023 », avait déclaré l’état-major de l’armée américaine.
Les pièces de missiles ont été saisies à bord d’un boutre, un voilier traditionnel arabe, manoeuvré par un équipage de 14 personnes. L’embarcation a été jugée dangereuse et a été coulée, a fait savoir l’état-major de l’armée américaine.
Un arsenal de 200 000 missiles iraniens ?
L’Iran dispose d’un vaste arsenal de missiles de différentes portées, dont une importante proportion est produite ou assemblée localement grâce à un secteur industriel et universitaire de haut niveau. Il est estimé que l’Iran a jusqu’à 200 000 unités de missiles. Le programme balistique de la République islamique nourrit ses ambitions nucléaires et s’appuieraient sur des missiles de haute technologie en cas d’acquisition de la bombe.
Le gouvernement du Yémen demande l’aide des États-Unis et de l’Arabie saoudite
Le Conseil présidentiel du Yémen, soutenu par l’Arabie saoudite, demande le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite pour éliminer la capacité des rebelles Houthis à mener des attaques contre les navires au large du Yémen.
Rashad al-Alimi, chef du Conseil présidentiel du Yémen, a déclaré soutenir le processus de paix et a accusé les rebelles et l’Iran de ne pas vouloir la paix. Il a également affirmé que les forces yéménites devraient être des partenaires dans ces opérations. « Nous exigeons ce soutien chaque jour, chaque mois, chaque année », a-t-il déclaré.
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