Les touristes perdus : CarPostal n’accepte que Twint et le cash

Les touristes perdus : CarPostal n’accepte que Twint et le cash

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Saison de skiCarPostal n’accepte que Twint et le cash, les touristes sont perdus

La compagnie exclut le paiement du titre de transport par carte bancaire. De quoi perturber les touristes qui viennent skier en Suisse.

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Terminus des cars postaux à la gare de Sion (photo d’illustration).

Terminus des cars postaux à la gare de Sion (photo d’illustration).

LMS/Maxime Schmid

«Juste après Noël, quand je suis redescendue des Masses, dans le Val d’Hérens, un Français a déposé sa nièce dans le CarPostal, mais comme le paiement du billet ne se fait que par Twint ou par cash, et qu’il n’avait aucun des deux, j’ai proposé de lui avancer la somme. C’est quand même scandaleux de ne pas pouvoir payer par carte à l’époque du sans numéraire et surtout en sachant que nombre de touristes viennent skier chez nous!» s’indigne une Genevoise. Comme beaucoup, elle est venue profiter de son chalet valaisan entre Noël et Nouvel An. Et elle n’est pas la seule à avoir soulevé le problème. D’autres ont été embêtés.

«La semaine dernière, au départ de Sion, c’est ma sœur qui a offert le billet à deux Britanniques, poursuit la trentenaire. Et au cours du même trajet, une vielle dame, qui était passagère, a tendu 30 francs à deux jeunes skieurs qui ne parlaient pas le français. Elle leur a dit que ça leur ferait un cadeau pour la nouvelle année. C’est adorable de sa part. Mais ce n’est pas normal venant d’une compagnie comme CarPostal! En plus, le chauffeur ne parlait pas un mot d’anglais.»

Des solutions pour les touristes

Avec ce système, qui vaut pour toute la Suisse, CarPostal estime répondre à la demande. «Aujourd’hui, près de deux tiers des titres individuels de transports publics sont vendus via les canaux numériques. Les clients exigent des possibilités de paiement faciles d’utilisation, numériques et sans espèces», déclare sa porte-parole Nathalie Zenklusen. Ce qui n’empêche pas pour autant l’entreprise de recevoir des doléances quant à la numérisation de l’achat des billets.

Et pour la clientèle étrangère, CarPostal renvoie aux applications CFF et Fairtiq, via lesquelles on règle notamment par carte bancaire. «Les transports publics sont parfois localement inclus dans la taxe de séjour. Il existe aussi des offres combinées avec la journée de ski, comme avec Snow’n’Rail. Et nombreux sont les touristes qui utilisent les offres du Pass de voyage suisse», complète Nathalie Zenklusen.

L’argument tient mais laisse néanmoins perplexe. Pas certain que lorsque les Suisses vont à l’étranger, ils téléchargent tous l’app des transports en commun de la région qu’ils visitent…

L’accessibilité pour tous est «importante»

«Il est important que les transports publics soient facilement accessibles à tous les hôtes qui viennent en Valais ou ailleurs en Suisse», déclare Damien Constantin, directeur de l’entreprise indépendante Valais/Wallis Promotion. Ce dernier assure ne pas avoir eu de retours négatifs de la part de touristes sur la question. Il recommande, à la clientèle étrangère, les mêmes apps que citées plus haut. «Quelque 66% de ceux qui viennent profiter des sports d’hiver en Valais sont des Suisses. Les Allemands sont les plus représentés parmi les hôtes internationaux», ajoute Damien Constantin.

On peut payer mais avant de monter

Du côté vaudois, pour aller skier à Villars-sur-Ollon, en partant par exemple d’Aigle ou de Bex, il faut absolument acheter son billet avant de monter dans les Transports publics du Chablais (TPC). Les usagers peuvent l’acquérir aux automates à billets, présents à plusieurs endroits sur le parcours, et où le règlement se fait par cash ou par carte, ou via l’app TPC ou CFF.

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