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Les « toxines éternelles » dérivées du chlore présent dans l’eau que nous buvons

by Nouvelles

2024-11-15 15:23:00

Les inquiétudes concernant la présence de substances toxiques dans l’eau du robinet restent une question très pertinente. En particulier, le composés perfluorés et polyfluorés (PFAS), connus sous le nom de « toxiques éternels » en raison de leur extraordinaire persistance dans l’environnement et dans notre organisme.

Les PFAS peuvent causer divers problèmes de santé, notamment canceraltérations du taux de cholestérol, de la fonction thyroïdienne, de la réponse immunitaire, de la fonction hépatique et rénale. De plus, ils peuvent affecter la santé reproductive et augmenter le risque de malformations congénitales. Et, comme nous l’avons publié, sont présents dans le sperme des hommes.

L’impact économique lié à l’exposition à ces substances est considérable, estimé entre 52 000 et 84 000 millions d’euros par an dans l’espace économique européen.

Présence généralisée et voies d’exposition

comme lui chlore et fluorure contenus dans l’eau potable domestique et sur lesquels nous avons publié ces deux textes (celui lié et celui à l’intérieur), ces composés sont largement utilisés dans la société d’aujourd’hui, ce qui a conduit à une contamination importante de l’environnement. On les retrouve pratiquement partout, y compris dans les eaux de surface, les eaux souterraines… et potable. L’eau du robinet, ainsi que certains aliments, est considérée comme l’une des principales voies par lesquelles ces substances toxiques atteignent le corps humain.

La réglementation actuelle de l’Union européenne établit limites de présence de PFAS dans l’eau potable. En Espagne, on continue d’établir les limites suivantes pour les PFAS dans l’eau potable :

  • 500 nanogrammes par litre (ng/L) pour la teneur totale en PFAS
  • 100 ng/L pour 20 PFAS individuels

Certains pays ont toutefois adopté des mesures plus strictes :

  • Danemark : 2 nanogrammes par litre
  • Flandre (Belgique) et Suède : 4 ng/L
  • Pays-Bas : 4,4 ng/L

Ces pays ont pris en compte l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de 2020, qui a établi le dose hebdomadaire tolérable à 4,4 ng/kg pour la somme de quatre substances spécifiques.

Maison sans produits toxiquesune organisation dédiée à la protection de la santé et de l’environnement, a demandé au Ministères de la Santé et de la Transition écologique adopter des mesures plus strictes au niveau national pour éliminer la présence de PFAS dans l’eau du robinet. Cette demande s’appuie sur une préoccupation scientifique croissante et sur l’exemple d’autres pays qui ont déjà établi des limites de concentration inférieures.

L’adoption de règles plus strictes en matière qualité chimique de l’eau du robinet impliquerait la nécessité de mettre en œuvre des systèmes d’élimination des contaminants plus avancés dans les installations urbaines de traitement de l’eau potable. Des techniques comme osmose inverse avec du charbon actif pourrait peut-être représenter une augmentation significative du prix de l’eau, mais ils sont les meilleurs qui soient pour purifier l’eau que nous buvons et avec laquelle nous cuisinons.

Dans Cette interview que j’ai réalisée avec le directeur de la société de purification d’eau NaturalThings nous le disons.

Le pollueur paie-t-il ?

Dans cette situation, il est proposé d’appliquer le principe du « pollueur-payeur ». Cela impliquerait que les entreprises qui bénéficient de la production et de la commercialisation de ces substances toxiques sont celles qui assumer les coûts des problèmes ils génèrent, plutôt que de les faire supporter aux citoyens par le biais d’impôts ou de factures d’eau plus élevées.

Bien entendu, l’importance de prévenir la pollution à la sourceplutôt que de s’appuyer sur des solutions « en bout de chaîne » qui s’avèrent souvent insuffisantes. La priorité doit être d’exiger que nous arrêtions de contaminer les eaux avec des substances toxiques telles que les PFAS. De Hogar sin Tóxicos, ils demandent au gouvernement espagnol de soutenir les projets d’interdiction des PFAS en tant que groupe de substances, une initiative qui fait partie de la stratégie européenne sur les produits chimiques pour la durabilité. Cette proposition fait face au opposition de l’industrie chimique.

Même si l’adoption de mesures plus strictes peut impliquer des coûts économiques, nous ne devons pas renoncer à nos efforts pour parvenir à un une eau plus propre et plus sûre. Le prix à payer pour ne pas agir pourrait être beaucoup plus élevé, compte tenu non seulement du problèmes de santé associés, mais aussi les coûts de traitement, sociaux, environnementaux et de contrôle qualité.

Il est nécessaire d’améliorer la surveillance de la présence de ces substances dans les eau d’approvisionnement urbaineélargissant la liste des substances surveillées. L’information fournie à la population sur ces substances et d’autres substances toxiques doit également être améliorée, en surmontant les déficiences actuelles du Système National d’Information sur l’Eau Potable (SINAC).

Conclusion

La présence de PFAS dans l’eau du robinet est un problème complexe qui nécessite une action coordonnée et décisive. Des mesures plus strictes doivent être adoptées pour protéger la santé publiqueaméliorer les systèmes de traitement des eaux, appliquer le principe du « pollueur-payeur » et surtout prévenir la pollution à la source. Même si ces actions peuvent impliquer des coûts à court terme, les bénéfices à long terme pour la santé et l’environnement sont incalculables.



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