2025-01-06 14:11:00
Le ministère du Travail souhaite réunir cette semaine patronats et syndicats pour aborder la question de l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel (SMI) pour cette année, une fois en possession du rapport de la commission d’experts. Après avoir reçu ce rapport, où une fourchette d’augmentation est recommandée – entre 3% et 4% comme l’a appris EL PAÍS -, les travaillistes convoqueront les syndicats CC OO, UGT et CEOE et les associations patronales à la table du dialogue social pour s’exprimer. avec eux une mesure qui, en fin de compte, relève de la décision du gouvernement.
Comme l’a déclaré la semaine dernière le secrétaire d’État au Travail, Joaquín Pérez Rey, l’intention est de convoquer les agents sociaux « immédiatement après Reyes ». Même si les travaillistes n’ont pas voulu donner de chiffres, la deuxième vice-présidente du gouvernement et ministre du Travail, Yolanda Díaz, a réitéré qu’il fallait atteindre le double objectif de ne pas perdre de pouvoir d’achat, c’est-à-dire au moins de refléter l’inflation, et que il sert à continuer à progresser vers 60% du salaire moyen en Espagne.
À ce stade, Díaz a attaqué le ministre de l’Économie, Carlos Body, qui a indiqué que la hausse du SMI doit être « en ligne » avec l’évolution de l’économie. Les syndicats ont déjà préconisé d’augmenter le salaire minimum, actuellement à 1.134 euros bruts par mois répartis en 14 versements, soit environ 6%, ce qui le placerait au-dessus de 1.200 euros.
Le salaire minimum interprofessionnel a accumulé, depuis sa création en 1963, 60 augmentations – cinq ans il a été augmenté deux fois, tandis que pendant cinq autres il est resté gelé -, jusqu’à atteindre les 1.134 euros auxquels il s’élevait en 2024. L’augmentation du SMI pour cette année, c’était le résultat de l’accord conclu avec les syndicats, puisque les employeurs se sont retirés, et impliquait une augmentation de 54 euros par mois, de sorte que le salaire minimum annuel soit à 15 876 euros bruts. Depuis 2018 (quand il était de 735 euros), le SMI a accumulé une revalorisation de 54%.
Autres tâches en attente
La détermination de la nouvelle augmentation du salaire de base n’est pas la seule tâche en suspens pour le gouvernement au début de la nouvelle année. Dans les prochains jours, le ministère de la Transformation numérique et de la Fonction publique doit convoquer une table de négociation pour aborder l’augmentation des salaires des fonctionnaires. Les syndicats y exigeront une série d’améliorations pour un groupe de plus de trois millions de travailleurs.
Ainsi, la CSIF demande une augmentation de salaire de 6% pour remédier à la perte de pouvoir d’achat subie par ce groupe de travailleurs ces dernières années et pour entamer le dialogue sur l’offre d’emploi public pour l’année prochaine. Tout cela face à la menace d’appeler à de nouvelles mobilisations si ces revendications ne sont pas satisfaites. L’UGT, pour sa part, réclame le développement progressif de l’intégralité des versements extraordinaires, l’augmentation des périodes de trois ans, ainsi que le fait de laisser à la négociation collective aussi bien le pourcentage de la masse salariale à allouer à l’action sociale que l’éventuelle allocation des fonds aux régimes de retraite d’employeur.
Dans une phase différente, mais tout aussi délicate, se situe la mise en œuvre de la réduction de la journée de travail à 37,5 heures avant 2025, approuvée par les travaillistes et les syndicats, pour laquelle l’approbation du Parlement est encore en suspens. Le gouvernement et les confédérations majoritaires s’efforcent d’obtenir un soutien suffisant du reste des partis pour donner à la réduction convenue – elle passera en dessous de 40 heures sans réduction de salaire – le soutien nécessaire à son approbation au Congrès. Même si les associations patronales CEOE et Cepyme n’ont pas signé l’accord, la clé pour que celui-ci puisse aller de l’avant est que les forces parlementaires nationalistes comme le PNV et Junts, initialement opposées à la réduction, décident de le soutenir.
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