Par Andrey Sychev et Alessandro Parodi
(Reuters) – La croissance des ventes de voitures neuves en Europe est redevenue négative en novembre, après avoir affiché une faible croissance en octobre, plombée par de fortes baisses en France et en Italie, et une stagnation en Allemagne, selon des données du secteur publiées jeudi.
Le ralentissement des ventes de véhicules électriques (VE) n’a été que partiellement compensé par la croissance des immatriculations de voitures hybrides-électriques, qui ont dépassé celles de l’essence pour un troisième mois consécutif, selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA).
POURQUOI C’EST IMPORTANT
Les constructeurs automobiles européens sont confrontés à une demande faible, à des coûts de production élevés et à la gestion de la transition vers les véhicules électriques, tout en essayant de repousser la concurrence chinoise.
EN CHIFFRES
Le nombre de véhicules neufs immatriculés en novembre dans l’UE, en Grande-Bretagne et dans l’Association européenne de libre-échange (AELE) a chuté de 2 % sur un an, à 1,06 million.
Parmi les marques, les immatriculations dans l’UE, la Grande-Bretagne et l’AELE chez Volkswagen ont augmenté de 2,8% et de 9,2% chez Renault, tandis qu’elles ont diminué de 10,8% chez Stellantis.
Les ventes de voitures entièrement électriques (BEV) ont diminué de 9,5 % en novembre dans l’UE, portées par de fortes baisses en France et en Allemagne, tandis que celles de voitures hybrides (HEV) ont augmenté de 18,5 %, affichant une croissance pour le troisième mois consécutif. .
Tesla et SAIC Motor, qui ont été soumises aux nouveaux droits de douane de l’UE sur les voitures fabriquées en Chine à partir de novembre, ont vu leurs ventes dans le bloc diminuer de 40,9 % et 7,8 %, respectivement.
CITATIONS
Alors que les nouveaux objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone de l’UE se profilent l’année prochaine, l’ACEA a déclaré qu’une révision de la réglementation était nécessaire et elle mène des discussions avec les législateurs européens à ce sujet.
“La transition a été élaborée sur le papier. Sur le papier, c’est peut-être parfait, mais la réalité est différente”, a déclaré mardi à Reuters la directrice générale de l’ACEA, Sigrid de Vries.
“En Europe, nous avons quelques problèmes. Nous avons des prix de l’énergie et de l’électricité très élevés. Nous n’avons pas encore les matières premières et la chaîne d’approvisionnement dont nous avons besoin pour l’électrification en Europe même”, a-t-elle ajouté.
CONTEXTE
Le 11 décembre, l’ACEA a nommé le président de Mercedes, Ola Källenius, comme nouveau président à compter du 1er janvier et a approuvé le retour de Stellantis dans l’organisation à partir de l’année prochaine.
(1$ = 0,9538 euros)
(Reportage d’Andrey Sychev et Alessandro Parodi à Gdansk ; édité par Sandra Maler)
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