Les victimes de sextorsion doivent oser briser le silence et contacter la police, qui peut retracer les harceleurs même au-delà des frontières, ont démontré les autorités australiennes après l’arrestation de deux suspects au Nigéria.
« La sextorsion des enfants est un crime impardonnable, comme en témoignent ces arrestations. La collaboration entre les forces de l’ordre ici […] et à travers le monde est essentielle », a souligné lundi la commandante de la police fédérale australienne chargée de l’exploitation humaine Helen Schneider dans un communiqué rapporté par « The Guardian ».
La police de la Nouvelle-Galles du Sud (NSW), en Australie, a annoncé lundi avoir arrêté deux Nigérians soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le suicide d’un adolescent en 2023, à qui ils auraient tenté d’extorquer 500 $ en menaçant de partager des photos intimes avec ses proches, selon le communiqué.
La collaboration entre les autorités australiennes et les différents organismes policiers d’Afrique du Sud et du Nigéria aurait permis de localiser les deux individus dans un bidonville du pays africain en mars dernier, pour les arrêter.
« Les hommes seront jugés localement, là où les autorités peuvent poursuivre les infractions commises en Australie », a ajouté la police de NSW par écrit.
Ces arrestations interviennent alors que l’Australie aurait enregistré une augmentation de 400 % des cas de sextorsion au cours des 18 derniers mois, selon le surintendant Matthew Craft, commandant de l’équipe de cybercriminalité de la police de NSW.
« Mais la bonne nouvelle, c’est que les gens signalent ces cas et que nous pouvons intervenir pour vous aider avant que la situation ne devienne critique. Nous encourageons les jeunes à signaler ces cas et à ne jamais hésiter à en parler à la police », a-t-il ajouté.
En février dernier, la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) avait également qualifié la sextorsion de « crise mondiale » après avoir réussi à localiser un autre suspect au Nigéria, impliqué dans le suicide d’un adolescent de 14 ans à Vancouver dans des circonstances similaires.
Au Québec, la police de Montréal avait signalé l’ouverture d’une centaine de dossiers liés à la sextorsion en septembre dernier seulement, un chiffre qui avait triplé en un an, comme l’avait rapporté « Le Journal ».
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
Ligne québécoise de prévention du suicide
• www.aqps.info
• 1 866 APPELLE (277-3553)
Jeunesse, J’écoute
• www.jeunessejecoute.ca
• 1 800 668-6868
Tel-jeunes
• www.teljeunes.com
• 1 800 263-2266