Les violences s’aggravent en Haïti en attendant la réunion du conseil présidentiel de transition

Les violences s’aggravent en Haïti en attendant la réunion du conseil présidentiel de transition

2024-03-19 23:54:08

La violence ne s’arrête pas en Haïti, comme l’a montré ce lundi les images de des cadavres dans les rues de Pétion-Ville, dans les collines de Port-au-Prince, alors que le pays attend toujours la formation du conseil présidentiel de transition convenue il y a à peine une semaine.

Les circonstances de ce qui s’est passé à Pétion-Ville ne sont pas claires et, si certaines versions font état d’une fusillade, d’autres affirment qu’il y a eu au moins une douzaine de bandits abattus par la police nationale.

Selon ce qu’EFE a pu capturer, au milieu des traînées de sang, les voisins se sont rassemblés autour des corps, dont celui d’une femme, tandis qu’une ambulance récupérait les corps au milieu de la route, aux alentours d’une zone dédiée au commerce informel de produits alimentaires et d’autres produits.

Par ailleurs, certains quartiers de Laboule et Thomassin, quartiers aisés de Port-au-Prince, ont été ciblés par les gangs, où des commerces et des résidences ont été attaqués.

Ces jours-ci également, la compagnie publique d’électricité Électricité d’Haïti a été la cible de vols et d’actes de vandalisme, au point que quatre sous-stations de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et la centrale électrique de Varreux ont été détruites, avec pour conséquence un manque d’approvisionnement dans des dizaines de régions.

Ces dernières attaques s’ajoutent à celles enregistrées depuis près de trois semaines, les violences ont augmenté de façon exponentielle en Haïti, notamment dans la capitale et ses environs, sans que les institutions publiques, les entreprises privées, les prisons ne soient épargnées (l’assaut contre deux d’entre eux a permis l’évasion de certains 3 000 prisonniers) ou des infrastructures.

Même les bandes armées toutes puissantes ont tenté de prendre d’assaut le Palais national et d’incendier le ministère de l’Intérieur, même si les deux attaques ont été déjouées par les forces de l’ordre.

La violence n’est stoppée ni par l’état d’urgence en vigueur dans le département d’Oeste (où se trouve la capitale) depuis le 7 mars, et qui durera au moins jusqu’au 3 avril, ni par le couvre-feu encore prolongé dans ce département. zone jusqu’à mercredi.

Cette situation a de graves répercussions sur la vie quotidienne de la population, qui ne peut pas se déplacer librement, accéder aux services médicaux et à l’eau ou aller à l’école, sans compter les milliers de personnes qui ont fui leurs foyers et se sont transformées en femmes déplacées qui survivent pauvrement dans des abris improvisés. où il leur manque le strict minimum.

Ceci, a prévenu lundi l’organisation humanitaire Plan International, a un impact significatif sur les enfants, un secteur de la population dans lequel la violence “fait un lourd tribut” en termes de santé mentale.

Face à cette situation, Plan International a préconisé de donner la priorité à la prise en charge psychosociale et au soutien émotionnel des filles, des garçons et des adolescents.

Et pendant ce temps, Haïti attend toujours la formation du conseil présidentiel de transition qui devra se mettre d’accord sur le choix du nouveau Premier ministre du pays et préparer le terrain pour la tenue d’élections présidentielles.

Il y a une semaine, lors d’une réunion convoquée par la Communauté des Caraïbes (Caricom) en Jamaïque en présence de représentants haïtiens, de l’ONU et de la communauté internationale, dont le secrétaire d’État américain, Antoine Blinkenla création de ce conseil a été convenue et, peu de temps après cette annonce, le Premier ministre d’Haïti, Ariel Henry, a communiqué dans un message à la nation depuis Porto Rico qu’il démissionnerait de ses fonctions lorsque ladite institution serait mise en place.

Alors que le 11 mars les États-Unis estimaient que la formation du conseil de transition pourrait intervenir dans 24 ou 48 heures, une semaine s’est écoulée et celui-ci n’a pas encore été mis en place.

Et cela malgré le fait que jeudi les négociations étaient très avancées et que les noms de la plupart des membres titulaires du conseil étaient déjà connus, dont l’un des mouvements et groupes en charge de ces nominations, le parti Pitit, s’est distancié. Dessalines, qui a refusé de nommer un représentant.

Outre le conseil de transition, Haïti attend l’arrivée de la mission multinationale de soutien à la sécurité que dirigera le Kenya et qui, bien qu’approuvée en octobre dernier par l’ONU, ne s’est pas encore concrétisée.



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