2024-10-05 22:05:01
« Rue de l’abandon », c’est ainsi qu’a été rebaptisée symboliquement la rue Azza à Jérusalem, à côté de laquelle se trouve la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les manifestants qui ont manifesté à cet endroit samedi soir portaient des pancartes bleues avec des lettres blanches qui simulaient ce changement de nom. Quelque 2 000 personnes sont revenues, pour une semaine supplémentaire, pour exiger la fin de la passivité du gouvernement lorsqu’il s’agit d’arrêter la guerre et de parvenir à un accord permettant la libération de la centaine d’otages restant à Gaza.
Cette fois, ils le font pour une raison particulière, le lundi 7 octobre marque le premier anniversaire du concours. Le samedi soir, des rassemblements et des marches ont lieu dans d’autres endroits du pays, mais comme d’habitude, le plus important a eu lieu à nouveau à Tel Aviv. Là en tout cas, l’afflux a été bien moindre que tout au long de l’été, lorsque plusieurs centaines de milliers de personnes occupaient une grande partie du centre-ville. Ce soir, selon des témoins oculaires, ils étaient moins de 10 000. Les chants et les cris, comme à Jérusalem, exigent un accord qui ouvre la porte au retour des captifs. En outre, ils font pression pour qu’Israël mette fin à l’offensive au Liban et aux menaces contre l’Iran parce qu’ils comprennent que cela ne servira pas l’objectif premier d’un accord sur le retour des otages.
L’escalade de la guerre contre son voisin du nord, y compris une invasion terrestre, et l’augmentation des tensions entre Israël et l’Iran ont empêché le pays de descendre dans la rue aussi massivement qu’il l’a fait depuis des semaines. Ce samedi, on a également appris que l’événement principal prévu lundi, un concert avec de grandes personnalités israéliennes auquel devaient assister quelque 40 000 personnes, ne devra finalement se tenir que pour quelques participants, essentiellement des familles des kidnappés. Les organisateurs l’ont annoncé suite aux restrictions sécuritaires des autorités.
Israël est toujours secoué par la plus grande offensive jamais menée par l’Iran, mardi dernier, et dans l’attente de la réponse que les autorités de l’État hébreu envisagent d’apporter sous forme de représailles et que tout le monde tient pour acquise. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ainsi que son principal allié, les États-Unis. Le président Joe Biden lui-même ne cache pas qu’ils parlent de cette éventuelle réponse.
“Les graves dégâts causés au Hezbollah sont douloureux pour les dirigeants iraniens, les mêmes qui ont attaqué l’État d’Israël et lancé des missiles depuis son territoire contre des centres civils”, a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, qui a également évoqué les dégâts causés par cette offensive. à certaines installations militaires. En tout cas, ajoute-t-il, faisant référence aux bases de Nevatim et Tel Nof, l’impact des missiles sur ces infrastructures “n’affecte pas la capacité de l’Armée de l’Air ou de ces bases”. Enfin, il a rappelé qu’Israël « répondra à l’attaque criminelle de la manière que nous décidons et là où nous le décidons ».
“Il y a trop de raisons de venir ce soir”, dit l’appel à la marche de protestation de Jérusalem, qui a débuté de la rue Yafa en direction de la place de Paris et de la rue Azza, à côté de la maison de Netanyahu et à laquelle ont participé certains proches des otages. Sur la banderole principale, une image de Hersh Goldberg-Polin, l’un des otages arrivés morts en Israël il y a un mois après avoir été assassinés par ses ravisseurs avec cinq autres, selon l’armée israélienne. Cette banderole demande un accord pour sa mémoire. Depuis la scène, accompagnés un à un par les participants, les noms des cent prisonniers qui restent dans la bande de Gaza ont été scandés, même s’il a déjà été annoncé qu’environ la moitié sont déjà morts.
Le forum qui rassemble la majorité des familles d’otages, qu’elles soient libérées ou encore en captivité, a préféré en raison de « la situation » ne convoquer aucune manifestation officielle ce samedi, confirme l’un de ses porte-parole. En tout cas, ce sont certains de ses membres qui ont finalement appelé à descendre dans les rues de Tel-Aviv.
Dans un message au peuple juif à l’occasion de cet anniversaire, le président d’Israël, Isaac Herzog. Il a fait référence à « la menace permanente contre l’État juif de la part de l’Iran et de ses mandataires terroristes, aveuglés par la haine et déterminés à détruire notre seul État-nation juif ».
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