L’Espagne après le but rêvé de Lamal contre la France en finale

Der Puls des Publikums steigt. Und so schnell wie in dieser siebten Spielminute steigt er in diesem Stadion sonst sehr selten. Es ist Dienstagabend in der Fußballarena in München, das erste Halbfinalspiel der Europameisterschaft, Frankreich gegen Spanien. Auf der einen Seite steht, in den weißen Trikots, die Mannschaft mit den wenigsten Gegentoren (1). Auf der anderen Seite, in den roten Trikots, die Mannschaft mit den meisten Toren (10).

Es geht in diesem Duell nämlich nicht nur um das Spielrecht fürs Finale, sondern auch um die Frage, was gerade der führende Spielstil des europäischen Fußballs ist: Das athletisch-dynamische Spiel der Franzosen oder das Pass- und Positionsspiel der Spanier. Und es geht um eine fast schon fußballphilosophische Frage: Was ist der Sinn des Spiels? Für die Franzosen und ihren Trainer Didier Deschamps kommt es alleine darauf an, dass sie gewinnen. Für die Spanier und ihren Trainer Luis de la Fuente kommt es auch darauf an, wie sie gewinnen.

In der siebten Minute steigt der Puls des Publikums, weil plötzlich der Spieler mit dem weißen Trikot in die Spielhälfte der Spanier sprintet, der unter den Erstaunlichen dieses Sports der Erstaunlichste ist. Man spürt seine Wirkung auf die Menschen schon daran, dass sie Ah! und Oh! schreien, obwohl in diesem Moment offensichtlich ist, dass selbst er, der Supersprinter, den Ball nie und nimmer erwischen wird. So ist das mit Kylian Mbappé, dem wohl spektakulärsten Spieler Welt, der an diesem Abend das erste Mal seit seinem Nasenbeinbruch ohne Maske auftritt. Er ist fürs Erste das Ende der Evolution.

In der siebten Minute erwischt er den Ball nicht mehr, in der neunten schon. Er stürmt mit ihm in den Strafraum und flankt ihn so präzise in den Fünfmeterraum, dass sein Mitspieler Randal Kolo Muani ihn nur noch mit dem Kopf ins Tor drücken muss. 1:0 für Frankreich, den Weltmeister von 2018, den Weltmeisterschaftszweiten von 2022. 1:0 für das athletisch-dynamische Spiel.

Mais ce soir-là, les Espagnols, qui ont dominé le jeu entre 2008 et 2012, redevenus champions d’Europe, puis champions du monde et champions d’Europe, ont rapidement riposté. Ils démontrent qu’ils ont ajouté de nouveaux éléments à leur jeu de passes et de positionnement. Ils gagnent 2:1. Et ils montrent ce qui a déjà été démontré lors de la victoire contre l’Allemagne : qu’ils sont à la pointe de la technologie. « Il manque encore une étape. C’est incroyable. Nous méritons d’être en finale”, a déclaré plus tard Dani Olmo.

On a pu constater au stade de Munich que les Espagnols se sont rapprochés stylistiquement des Français. Ils attaquent désormais avec des joueurs capables de dominer non seulement avec leur tête, mais aussi avec leur corps. A l’image des ailiers Nico Williams et Lamine Yamal, 21 et 16 ans. A la 21e minute, Yamal fait quelque chose que les Espagnols ne font pas très souvent : il tire à plus de 20 mètres. Poste intérieur, portail. Cela fait de Yamal le plus jeune buteur de l’histoire du Championnat d’Europe.

Puis, à la 25e minute, ses coéquipiers ont marqué le but suivant – cette fois dans un style plus espagnol. Ils ont contourné la surface de réparation jusqu’à ce que l’arrière Jesus Navas passe le ballon au milieu, où il passe à Olmo. Le milieu de terrain relève le ballon si intelligemment que même Aurélien Tchouaméni, le spécialiste du Real Madrid, peut être dominé. Puis Olmo tire si fort que même l’arrière latéral chevauchant Jules Koundé ne peut l’empêcher.

Dans ce match, Didier Deschamps s’est d’abord appuyé sur son équipe la plus athlétique en remplaçant le meneur de jeu Antoine Griezmann, son joueur le plus espagnol, par le rapide Ousmane Dembélé. Mais il ne peut pas déstabiliser les Espagnols car ils ont un joueur qui donne le rythme du jeu : Rodri, le milieu de terrain de Manchester City, que l’on reconnaît au fait que son maillot est rentré dans son pantalon. Il est le meneur de leur jeu. Et on peut aussi voir l’évolution espagnole en lui : il sait utiliser son corps, avec le ballon mais aussi contre le ballon. Avec Rodri vient le contrôle. Et après la neuvième minute, les Espagnols contrôlaient le match.

Rien ne change dans les premières minutes de la seconde mi-temps. Deschamps entame alors sa première tentative de réanimation. Il remplace Griezmann. Tout comme contre l’Allemagne, les Espagnols battent en retraite, mais ils ne s’effondrent pas. Le pouls du public est désormais dans la zone calme (ce qui est également dû au fait qu’il y a de nombreux supporters allemands, qui se font connaître en huant l’arrière gauche espagnol Marc Cucurella pour son handball en quarts de finale). A la 79e minute, Deschamps effectue sa dernière tentative de réanimation : il envoie sur le terrain Olivier Giroud, attaquant de la surface de réparation.

Mais ce n’est pas un moment Giround, mais un moment Rodri. Les Espagnols ont pu contre-attaquer à la 81e minute. A droite, Williams court seul. Et même si Rodri devrait certainement le voir à ce moment-là (si on le voit, Rodri le voit aussi), il décide de jouer sur le côté gauche. Williams est agacé à droite, mais à gauche les Espagnols parviennent à garder le ballon pendant près d’une minute. C’est le contrôle du jeu.

Cela ne sera qu’une fois de plus perdu. A la 86e minute, Mbappé montre qu’il n’est pas contrôlable. Il fait irruption dans la surface de réparation espagnole, bat le dernier défenseur et tire au-dessus du but. Ensuite, le pouls retombe aux niveaux espagnols.