L’Espagne est l’un des pays européens où il est le plus difficile pour les jeunes diplômés de trouver du travail | Économie

2024-09-03 06:45:00

Une fois leurs études terminées, les Espagnols ont plus de mal à trouver du travail que candidats d’autres pays européens. Eurostat vient de publier les statistiques de emploi des travailleurs qui viennent de terminer leurs études et l’Espagne présente des données pires que la moyenne : sur les 33 pays analysés par l’Office européen des statistiques, elle occupe la vingt-septième position, loin des nations les mieux placées. De plus, contrairement à la plupart des pays, la situation s’aggrave par rapport au dernier rapport.

Cette statistique d’Eurostat analyse si les personnes qui ont terminé leurs études il y a entre un et trois ans et qui ont entre 20 et 34 ans travaillent. En outre, l’étude se concentre sur ceux qui ont terminé leurs études secondaires jusqu’au niveau académique le plus élevé possible, le doctorat. Avec ces paramètres, en 2023 en Espagne, 78,7 % de ces personnes travailleraient. Ils sont inférieurs de cinq points à la moyenne des Vingt-Sept, qui est de 83,5 %.

Les données espagnoles n’améliorent que celles de six pays, presque tous ayant un niveau de développement inférieur à celui de l’Espagne. Il s’agit de la Croatie (78,2 %), de la Roumanie (74,8 %), de la Grèce (72,3 %), de l’Italie (67,5 %), de la Turquie (64,7 %) et de la Bosnie-Herzégovine (57,8 %). Le chiffre espagnol est similaire à celui de la France (80,1%) ou du Portugal (82,4%), mais il est très loin de ceux qui offrent de meilleures données. Il s’agit de Malte (95,8%), des Pays-Bas (93,2%), de l’Islande (92,8%), de l’Allemagne (91,5%), de l’Autriche (89%), de l’Irlande (88,7%) et de la Norvège (88,2%).

L’une des pires conclusions pour l’Espagne est que la situation s’aggrave par rapport à 2022, alors que la plupart des pays s’améliorent par rapport à l’année précédente. Cela remonte à un dixième, alors que la moyenne communautaire établit une amélioration de 1,1 point de pourcentage. Par ailleurs, d’autres pays aux records négatifs, dans le train de queue avec l’Espagne, s’améliorent également par rapport à 2022 : c’est le cas de la Grèce (+6,2 points), de la Roumanie (+4,9) ou de l’Italie (+2,3).

Ce record a atteint son plus bas niveau en Espagne en 2013, en pleine Grande Récession, lorsque l’Espagne a atteint un record de six millions de chômeurs. Ensuite, seulement 59,9 % des récents diplômés travaillaient, ce qui est loin de la moyenne communautaire de l’époque (74,3 %). Cet écart s’est beaucoup réduit, compte tenu de l’amélioration des données espagnoles, mais il est encore loin des données européennes.

Le meilleur record espagnol a eu lieu en 2007, avec 89%, en pleine extase de la bulle de briques. A cette époque, l’Espagne enregistrait son taux de chômage le plus bas du XXe siècle, de seulement 7,93% (3,3 points de moins qu’aujourd’hui). Le chiffre espagnol était alors supérieur de six points à la moyenne européenne, soit 80,2 %.

Des différences selon les études

En désagrégeant les études réalisées, des différences importantes sont observées. Les données espagnoles se détériorent en raison de la baisse de la proportion de salariés ayant terminé leurs études au lycée ou avec des diplômes intermédiaires. Ceux qui ont obtenu des diplômes supérieurs ou des études universitaires améliorent leur capacité à trouver un emploi par rapport à 2022.

Parmi les Espagnols qui ont terminé leurs études avec un baccalauréat, un diplôme intermédiaire ou un certificat professionnel il y a entre un et trois ans et qui ont entre 20 et 34 ans, seuls 64,2 % travaillent. Il s’agit du quatrième pire bilan parmi ceux rapportés par Eurostat, le deuxième pire de toute l’Union européenne, juste devant les données italiennes (59,7%). Elle est très loin de la moyenne communautaire (78,1%) et des pays disposant des meilleures données, comme l’Autriche (86,6%), l’Allemagne (89,6%) et les Pays-Bas (90,2%).

Le 64,2% espagnol dans ce registre est près de quatre points inférieur à celui de 2022 (68%). Le record a chuté pendant la pandémie (50,6%) et depuis, il s’est amélioré au fil des allées et venues. Encore une fois, ce chiffre a connu son meilleur moment en 2007, avec 81,8%.

Cependant, l’emploi des personnes ayant fait des études supérieures ou universitaires s’améliore légèrement en Espagne par rapport à l’année dernière. Il passe de 82,5% en 2022 à 83,1% en 2023. C’est un progrès moindre que la moyenne européenne, qui passe de 86,7% à 87,7%. Dans ce paramètre, l’Espagne est le sixième pays en partant du bas, avec 27 pays en meilleure position. On est loin des 96,7% en Estonie, des 95,2% aux Pays-Bas ou des 92,4% en Pologne.

Leaders du chômage

Toutes ces données sont cohérentes avec les chiffres du chômage mondial rapportés par l’Espagne. Même si le chômage a sensiblement diminué ces dernières années, l’Espagne continue de doubler la moyenne communautaire (6 %) et est le pays des Vingt-Sept avec le taux de chômage le plus élevé (11,5 %). Le bilan est encore plus inquiétant lorsqu’il se limite aux jeunes, avec un taux alarmant de 25,9% chez les moins de 25 ans. Encore une fois, c’est un bilan qui s’est beaucoup amélioré ces dernières années, mais les chiffres restent bien pires que ceux des voisins.

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