2024-02-19 21:52:30
L’Espagne imposera des sanctions aux colons violents en Cisjordanie. C’est ce qu’a confirmé le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ce lundi à Bruxelles. Le gouvernement de Pedro Sánchez prépare déjà un paquet de « quelques dizaines » de noms, étant donné l’absence de progrès dans l’approbation des sanctions au sein de l’UE. Cette mesure, qui requiert l’unanimité, a été bloquée par la Hongrie lors de la réunion des ministres européens des Affaires étrangères dans la capitale belge. “Il n’a pas été possible de le faire à l’unanimité à Vingt-Sept, donc ce que nous allons faire, c’est agir individuellement”, a souligné Albares. L’Espagne suit ainsi la voie des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, qui ont approuvé leurs propres mesures restrictives. La Belgique a également assuré qu’elle avançait ses propres sanctions contre les personnes violentes qui harcèlent la population palestinienne, détruisent leurs maisons et tentent de les expulser pour s’installer sur le territoire.
“Au niveau de l’Union européenne, nous débattons depuis longtemps de l’application de sanctions contre ces violents colons israéliens avec les Palestiniens en Cisjordanie et, par conséquent, nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre plus longtemps”, a déclaré Albares. . “La situation à Gaza est catastrophique et dramatique, mais la situation en Cisjordanie est également très tendue”, a insisté le ministre à l’issue de la rencontre avec ses homologues.
L’Espagne, l’un des pays les plus critiques de l’UE face à l’offensive israélienne sur Gaza, analyse déjà une liste de noms de colons violents pour les sanctionner, restrictions qui impliquent fondamentalement l’interdiction d’entrée dans le pays. Chaque cas doit être soutenu par des arguments juridiques et ensuite ce sera le gouvernement central qui approuvera la liste, a expliqué Albares. Par ailleurs, l’Exécutif prépare un nouveau programme de soutien financier à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), en plus des 3,5 millions annoncés et des 10 millions livrés en décembre, a indiqué le ministre.
En décembre, le Service d’action étrangère (SEAE), dirigé par le haut représentant pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell, a proposé cette mesure restrictive à l’encontre des “extrémistes qui attaquent des civils”, comme le rapportait EL PAÍS. Mais l’initiative, avec quinze noms et Même si Washington a agi de la même manière, il n’a pas fait l’unanimité parmi les 27 États membres. La réunion de ce lundi a réussi à vaincre les réticences de la République tchèque, mais pas celle de la Hongrie. Le gouvernement du Premier ministre national-populiste Viktor Orbán s’oppose aux sanctions européennes qui visent à lutter contre l’impunité des violences vécues en Cisjordanie et à empêcher l’escalade dans la région.
Budapest s’est également opposée à l’UE, d’une seule voix, exigeant qu’Israël n’attaque pas Rafah, la ville du sud de Gaza où les forces israéliennes ont exhorté la population à se réfugier et où elles prévoient désormais une opération terrestre. Au lieu de cela, Borrell a lancé ce lundi un appel au gouvernement de Benjamin Netanyahu, au nom des 26 autres États membres, exigeant une « pause humanitaire immédiate qui mène à un cessez-le-feu durable, la libération inconditionnelle des otages et la fourniture d’une aide humanitaire ». a déclaré le chef de la diplomatie communautaire.
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“La seule chose à notre portée est de déployer toute la pression politique et diplomatique pour exiger que cette opération ne soit pas lancée”, a reconnu Borrell, qui a mis en garde contre le risque de produire un “nombre énorme de morts civiles” si Israël attaque Rafah, où se réfugient plus d’un million de Palestiniens. « Dans d’autres guerres, les civils, les non-combattants, fuient. À Gaza, ils ne le peuvent pas, ils sont enfermés dans un périmètre et ne peuvent pas s’échapper », a souligné Borrell.
Le chef de la diplomatie espagnole a également demandé au haut représentant européen d’analyser dans les plus brefs délais si les violations par l’armée israélienne de la législation humanitaire internationale à Gaza contreviennent à l’accord d’association de l’UE avec Israël, un traité qui place les droits de l’homme au cœur. Albares a exigé que ce rapport soit disponible en mars, lors de la prochaine réunion du Conseil européen, afin que les dirigeants puissent l’analyser.
“Nous espérons que tout pourra être résolu par le dialogue, mais nous disposons de mécanismes”, a prévenu le ministre espagnol des Affaires étrangères. Mettre sur la table l’accord d’association UE-Israël, qui génère des échanges commerciaux de 63 milliards d’euros par an, représente l’une des plus grandes formes de pression sur l’UE, mais sa suspension (ou celle de l’une de ses clauses) est difficile Pour une suspension totale, l’unanimité des 27 pays est requise, même si pour paralyser certains de ses points les plus commerciaux, il suffit d’une majorité, selon des sources communautaires.
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