L’essoufflement du secteur du luxe face aux nouvelles tendances post-Covid

L’essoufflement du secteur du luxe face aux nouvelles tendances post-Covid

Une belle Bentley édition limitée, un petit yacht, quelques diamants… Qui n’a jamais craqué pour un achat un peu excessif pour se remonter le moral ?
Bon. D’accord. On ouvre les yeux. Retour dans le monde réel.
Néanmoins, le luxe a bien vécu les années post-Covid, alors que les masques chirurgicaux faisaient partie des panoplies de sorties. Mais désormais, il s’essouffle visiblement un peu.
“C’est un secteur comme un autre. Il est lié aux vicissitudes conjoncturelles, mais moins. Car en général, quand la conjoncture baisse, ce commerce résiste mieux. Quand il y a de grosses tensions mondiales, c’est une sorte de valeur refuge. Il a bénéficié d’un effet ‘ouf’, les gens avaient besoin de se faire plaisir”, explique Claude Boffa, professeur émérite de Marketing à la Solvay Brussels School. Cette pratique est également connue sous le nom de “revenge buying”, ou “revenge spending”. “Mais on ne va pas s’acheter une Rolex tous les mois” lance-t-il.
“L’inflation ? Le vrai client du luxe, il ne sent pas la différence. Le patron de LVMH se fiche du prix de l’essence”
A la question de savoir si l’inflation généralisée et la flambée des prix de l’énergie a pu freiner les achats en 2022-2023, il nuance: “Le vrai client du luxe, il ne sent pas la différence. Le patron de LVMH se fiche du prix de l’essence. C’est plus pour le bourgeois qui veut se payer du luxe de temps en temps qu’il y aura des limites. (…) Et c’est vrai qu’en Chine, avec la crise de l’immobilier, les achats de luxe ont un peu ralenti”.
Pour Fabienne Delvigne, créatrice de chapeaux qui fournit la famille royale, le Covid a été la période la plus négative. “Plus de mariage, plus d’événement, c’était compliqué. Mais nous avons connu une bonne progression, car les gens sont de plus en plus attirés par la qualité. Néanmoins, le problème actuellement, c’est la flambée des prix de nos matières premières, c’est devenu irrationnel. Et cela a des répercussions sur nos marges, car c’est difficile à expliquer aux clients et on ne peut pas tout répercuter. On espère une accalmie”, avance-t-elle.
“La France a souffert d’une mauvaise image. Entre les émeutes, les tensions, ça a refroidi les touristes. Et l’histoire des punaises de lits à Paris n’a clairement pas aidé.”
Moins de touristes chinois, moins de commandes du Moyen-Orient
Adrien R., qui souhaite rester anonyme, est vendeur pour une maison de couture italienne à Paris. Pour lui, l’essoufflement du secteur a plusieurs explications, principalement pour la France.
La hausse des taux d’intérêt n’a pas d’incidence sur le luxe
“Cet été, il n’y a pas eu la vague de touristes attendus. Surtout la vague de touristes chinois. C’est un constat global pour beaucoup de marques, même si certaines tirent leur épingle du jeu. LVMH, Chanel, Dior restent des valeurs sûres”, avance-t-il, malgré le ralentissement global.
L’autre point, c’est la faible demande issue du Moyen-Orient. “Les tarifs ont pas mal augmenté chez nous. Et l’écart de prix entre le Moyen-Orient, où ceux-ci étaient jusqu’à présent bien plus élevés, et l’Europe se réduit. Il y a moins de commandes” poursuit-il.
Enfin, pour le cas de la
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