Bpost a déjà investi plus d’un milliard aux États-Unis, mais n’y parvient pas. Le bénéfice d’exploitation a chuté d’un quart à 65,2 millions en Amérique du Nord, où il opère à travers ses filiales Radial et Landmark. En conséquence, elle n’a obtenu qu’une marge dérisoire de 4,5 pour cent.
Bpost parle d’une baisse des ventes chez les clients Radial existants et note que Landmark a également constaté une baisse de son chiffre d’affaires. Les activités aux États-Unis étaient destinées à générer de nouveaux revenus pour Bpost et à compenser la baisse des bénéfices due au déclin des activités de la poste aux lettres en Belgique. Mais cela n’a pas encore été couronné de succès. Dans le même temps, les volumes de la poste aux lettres continuent de diminuer ici, de 8,4 pour cent l’année dernière.
Plus de colis
Heureusement pour Bpost, les colis ont encore progressé. Les volumes ont augmenté de 6,3 pour cent. Bpost réalise désormais un chiffre d’affaires d’un demi-milliard d’euros en Belgique. Elle récolte les fruits du « plan de chasse » commercial 2022 qui lui a permis de conquérir de nouveaux clients. Ce plan était une initiative de l’ancien PDG Dirk Tirez, qui a dû démissionner. Bpost a ensuite dû se contenter d’un CEO intérimaire pendant un an et ce n’est qu’en novembre que Chris Peeters (ex-Elia) a pris la relève. Peeters travaille dur sur un plan de transformation. Il devrait lancer les premières réorganisations majeures dans six ans.
Malgré l’augmentation du nombre de colis, le bénéfice d’exploitation en Belgique a encore diminué de 7,7 pour cent. Une illustration que les colis ne compensent pas totalement la rentabilité en baisse de la poste aux lettres. Même s’il faut reconnaître que la baisse du bénéfice d’exploitation est en partie le résultat de la correction de surfacturations dans le passé. L’année dernière, une correction a été apportée de 10 millions.
La rentabilité de l’ensemble du groupe a fortement baissé, passant de 263,3 millions de résultat opérationnel à 160,8 millions d’euros. Le bénéfice d’exploitation ajusté a affiché une baisse plus limitée de 10,8 pour cent. Sur le bénéfice net de 231,7 millions en 2022, il ne reste que 64,8 millions. Cela concernait la provision pour surfacturation sur un certain nombre de marchés publics. Sans cette disposition, le bénéfice net a chuté de 40 pour cent.
Plan stratégique
Peeters a déclaré plus tôt cette semaine que les rapports d’audit constituent une base permettant au gouvernement de tourner la page. Si la facture dépasse le tampon prévu de 75 millions, Bpost la paiera. En attendant, le gouvernement ne reçoit qu’un maigre dividende de Bpost. Le dividende tombe à 13 centimes par action, ce qui rapporte à l’État un peu plus de 13 millions d’euros bruts.
Bpost ne fait pas de prévision détaillée de bénéfice pour l’année en cours. Selon l’entreprise, cela est dû aux négociations en cours avec les éditeurs concernant le contrat du journal. En dehors de cela, la marge opérationnelle évoluerait de manière assez stable, a déclaré Peeters.
Peeters espère générer de nouveaux revenus sur le marché des colis en ciblant les PME. Il souhaite mieux coordonner les différentes sociétés logistiques de Bpost afin que les PME puissent trouver toutes les solutions sous un même toit chez Bpost. Aux États-Unis, Radial souhaite devenir moins dépendante d’un nombre limité de gros clients et se concentrer davantage sur le segment intermédiaire. “Avec, espérons-le, des marges légèrement meilleures”, a déclaré Peeters. En Belgique, il y a un certain rattrapage à faire en matière d’innovation. La qualité doit également s’améliorer.
“Il y a eu trop peu d’innovation ces dernières années en raison des circonstances, mais je suis agréablement surpris par le nombre de personnes qui proposent des idées en interne”, a déclaré Peeters. À court terme, le défi reste de sécuriser les volumes de journaux. À Bruxelles et en Wallonie notamment, il y a à la fois trop de salariés et une infrastructure trop grande.
2024-03-01 15:53:14
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