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L’Etat est déjà créancier de 61% de la dette régionale

by Nouvelles
L’Etat est déjà créancier de 61% de la dette régionale

2024-05-04 03:28:20

La dette publique espagnole a dépassé pour la première fois les 1,6 billions d’euros, après avoir ajouté 19,549 millions en février, soit une augmentation de 1,2% par rapport au mois précédent. De ce trou, les communautés autonomes ont augmenté leur part correspondante à 327.881 millions d’euros, quelque 3.735 millions d’euros de plus (+1,2%), tandis qu’en rythme interannuel elles ont connu un rebond de 3,2%. Ce sont les dernières données publiées par la Banque d’Espagne, qui confirment que l’Espagne est le pays de l’Union européenne avec le niveau d’endettement des gouvernements autonomes le plus élevé en termes de PIB parmi les régions qui ont les plus grandes compétences transférées, devant la Belgique. L’Allemagne et l’Autriche, les États communautaires les plus décentralisés avec l’Espagne.

La dette des communautés autonomes dans leur ensemble est passée de 6,1% du PIB en 2000, à aujourd’hui 22,3% du PIB avec lequel elle a clôturé l’année 2023. Bien qu’elle soit inférieure à celle enregistrée en termes de PIB par rapport à un an auparavant, la diminution du ratio était uniquement due à l’augmentation du PIB nominal et à son impact sur le dénominateur, puisqu’au numérateur la dette en termes nominaux a augmenté de 2,6 %. Cela signifie que l’Espagne, avec cette dette de 22,3% du PIB, occupe la première place de toutes les dettes régionales, devant celle de la Belgique (17,9%) –qui suit dans le classement–, de l’Allemagne (15,3%) et de l’Autriche (5,3%). , selon les données d’Eurostat.

Quant aux territoires où le trou est le plus profond, c’est la Catalogne qui remporte le gâteau. Le dernier rapport de l’équipe économique intitulé « Déficit et dette des communautés autonomes » détermine que la région présidée par le Père Aragonés est celle avec les plus hauts niveaux de dette accumulée en termes absolus -à la fin de l’année dernière-, avec près de 86 milliards d’euros, ce qui représente 26,4% de l’ensemble de la dette régionale espagnole. De loin, suit la Communauté valencienne, avec près de 58 milliards et 17,8% du total, l’Andalousie, qui accumule plus de 38,5 milliards (11,9%) et la Communauté de Madrid, près de 36 milliards et 11%. En termes de PIB régional, le triste honneur d’être en tête de cette liste revient à la Communauté valencienne (42,2 %), suivie de Castilla-La Mancha (31,9 %), de la Région de Murcie (31,2 %) et de la Catalogne (31 %). Quatre communautés maintiennent leur dette en dessous de 25 % : Castille-et-León, les Asturies, les îles Canaries et la Galice.

Il faut rappeler qu’en novembre dernier, le PSOE et l’ERC ont signé un accord d’investiture par lequel le gouvernement s’engageait à approuver une réduction de 20% de la dette catalane envers l’État, ce qui se traduirait par quelque 15 milliards et 1,3 milliard supplémentaires assimilés aux intérêts. sur le Fonds Autonome de Liquidité (FLA). Avec cet accord, la porte est ouverte à d’autres communautés pour demander leur propre réduction de la part proportionnelle qui leur correspondrait sur leur propre dette, avec un pourcentage similaire, ce qui changerait le sens de cette dette, qui ne disparaîtrait pas, mais serait assumé par l’État. Le Ministère de l’Économie lui-même a répété à plusieurs reprises que cette remise ne serait qu’une “réaffectation entre les différents niveaux de l’Administration”, c’est-à-dire que la dette ne fait que changer de titulaire, de sorte que les plans de financement du Gouvernement se poursuivraient comme avant.

Selon les derniers rapports préparés par les agences de notation de la dette – comme Fitch ou S&P Global –, l’annulation totale pour les communautés qui adhèrent à la réduction – l’argent que l’Administration centrale devrait assumer – serait proche de 71,8 milliards, dans un scénario de maximums, et proche de 50 milliards dans le scénario le moins contraignant. Le gouvernement estime seulement un maximum de 58 milliards.

Bien que le Fonds de financement ait été créé comme mécanisme extraordinaire en 2012, le montant transféré aux régions pour financer leurs comptes atteint déjà 60,9%, faisant de l’État son principal créancier en raison de son incapacité à accéder aux marchés internationaux vers lesquels elles se tournent. pendant des années. Cela a fait que, par exemple, 86 % de la dette de la Catalogne est entre les mains de l’État. Mais ce n’est pas le maximum, puisque Murcie ou Cantabrie avoisinent les 93 % et que la Communauté valencienne atteint 86,4 %.

Même si Madrid, le Pays Basque et la Navarre n’ont pas accumulé de dettes auprès de l’État, ils disposent néanmoins d’un pourcentage élevé de titres représentatifs sur les marchés internationaux. Dans le cas de la Communauté de Madrid, ce pourcentage s’élève à 59%, tandis qu’au Pays Basque, il atteint 67,2%.

Pour tout cela, les experts de l’Equipe Économique mettent en garde contre les prévisions selon lesquelles les gouvernements régionaux, “en termes généraux, pourraient ne pas atteindre les objectifs de déficit”, et qu’ils continueront à augmenter leurs “niveaux élevés d’endettement et leur forte dépendance”. sur l’Etat.” pour son financement. Dans cette situation, ils exigent une « coresponsabilité » dans le processus de consolidation fiscale des administrations publiques espagnoles.

Ils estiment également que l’annulation d’une partie de la dette régionale éloignerait ces gouvernements du respect de leurs engagements budgétaires, puisque son approbation finale les éloignerait encore plus « de l’application de critères économiques fondés sur l’intérêt général », tout en accroît le « risque moral ».



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