Lettre ouverte sur le suicide – DeWereldMorgen.beDeWereldMorgen.be

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Mon meilleur ami est récemment décédé après des années à combattre les démons dans sa tête. Bien que je veuille pointer du doigt quelque chose ou quelqu’un, bien sûr, il n’y a pas de raison ou de coupable unique identifiable pour un tel drame. J’ai tout de même quelques petites choses à dire dans l’espoir (vain) d’éviter d’autres drames de ce genre à l’avenir.

Je voudrais d’abord citer quelques chiffres officiels d’il y a quelques années : 8% de la population belge utilise des antidépresseurs, 12% des somnifères ou des tranquillisants, 4% ont des pensées suicidaires, près de 33% signalent un malaise psychologique, 11% souffrent d’anxiété troubles, 117.000 Belges sont au chômage depuis plus d’un an en raison d’un burn-out ou d’une dépression. Le suicide est la première cause de décès chez les hommes âgés de 15 à 54 ans. Les chiffres se sont détériorés pendant les années corona et sont toujours au-dessus du niveau de 2018. Ces dizaines à centaines de milliers de Belges vulnérables mentalement sont aussi souvent confrontés à des problèmes de santé physique ou à des problèmes d’addiction, sans compter les difficultés socio-économiques. Ils n’affichent généralement pas leurs problèmes, portent en eux la culpabilité ou une faible estime de soi et ne veulent être un fardeau pour personne. Mais rassurez-vous : ils sont aussi là dans votre région.

Je ne veux pas discuter ici des causes de cette crise. J’admire les milliers de soignants engagés dans le secteur du bien-être mental, mais ils épongent avec le robinet ouvert. Un appel à l’aide en suit un autre. Les économies sont légion. Le patient et le médecin ne voient souvent pas d’autre option que de s’en tenir à des médicaments inefficaces avec des effets secondaires importants car il existe encore trop peu d’alternatives abordables disponibles. Et si les choses vont un peu moins bien, de nombreuses personnes n’ont pas l’espace financier pour se reposer suffisamment et se concentrer sur le bien-être mental, sans parler d’une admission peut-être bien nécessaire. Compte tenu de l’ampleur de cette crise, pouvons-nous et allons-nous accepter cela en tant que société ?

Je serais surpris si nos décideurs s’étouffaient avec leur café en lisant ma lettre. Il devra donc venir de nous en tant qu’ami, membre de la famille, collègue, être humain, citoyen. Agissez ou offrez une oreille attentive si vous le pouvez, évacuez votre cœur ou demandez de l’aide si vous en avez besoin. Parce que ce n’est qu’ensemble que nous pouvons affronter la vie.

Sources

www.gezondbelgie.be

www.demorgen.be

www.sciensano.be

www.vrt.be

Si vous pensez au suicide et que vous avez besoin d’une conversation, vous pouvez contacter la ligne suicide au 1813 ou via www.zelfmoord1813.be


Lettre ouverte sur le suicide

Mon meilleur ami est récemment décédé après des années à combattre les démons dans sa tête. Bien que je veuille pointer du doigt quelque chose ou quelqu’un, bien sûr, il n’y a pas de raison ou de coupable unique identifiable pour un tel drame. J’ai tout de même quelques petites choses à dire dans l’espoir (vain) d’éviter d’autres drames de ce genre à l’avenir.

Je voudrais d’abord citer quelques chiffres officiels d’il y a quelques années : 8% de la population belge utilise des antidépresseurs, 12% des somnifères ou des tranquillisants, 4% ont des pensées suicidaires, près de 33% signalent un malaise psychologique, 11% souffrent d’anxiété troubles, 117.000 Belges sont au chômage depuis plus d’un an en raison d’un burn-out ou d’une dépression. Le suicide est la première cause de décès chez les hommes âgés de 15 à 54 ans. Les chiffres se sont détériorés pendant les années corona et sont toujours au-dessus du niveau de 2018. Ces dizaines à centaines de milliers de Belges vulnérables mentalement sont aussi souvent confrontés à des problèmes de santé physique ou à des problèmes d’addiction, sans compter les difficultés socio-économiques. Ils n’affichent généralement pas leurs problèmes, portent en eux la culpabilité ou une faible estime de soi et ne veulent être un fardeau pour personne. Mais rassurez-vous : ils sont aussi là dans votre région.

Je ne veux pas discuter ici des causes de cette crise. J’admire les milliers de soignants engagés dans le secteur du bien-être mental, mais ils épongent avec le robinet ouvert. Un appel à l’aide en suit un autre. Les économies sont légion. Le patient et le médecin ne voient souvent pas d’autre option que de s’en tenir à des médicaments inefficaces avec des effets secondaires importants car il existe encore trop peu d’alternatives abordables disponibles. Et si les choses vont un peu moins bien, de nombreuses personnes n’ont pas l’espace financier pour se reposer suffisamment et se concentrer sur le bien-être mental, sans parler d’une admission peut-être bien nécessaire. Compte tenu de l’ampleur de cette crise, pouvons-nous et allons-nous accepter cela en tant que société ?

Je serais surpris si nos décideurs s’étouffaient avec leur café en lisant ma lettre. Il devra donc venir de nous en tant qu’ami, membre de la famille, collègue, être humain, citoyen. Agissez ou offrez une oreille attentive si vous le pouvez, évacuez votre cœur ou demandez de l’aide si vous en avez besoin. Parce que ce n’est qu’ensemble que nous pouvons affronter la vie.

Sources

www.gezondbelgie.be

www.demorgen.be

www.sciensano.be

www.vrt.be

Si vous pensez au suicide et que vous avez besoin d’une conversation, vous pouvez contacter la ligne suicide au 1813 ou via www.zelfmoord1813.be

2023-05-30 13:59:56
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