Lettre pour l’article Efficacy of Bevacizumab in High-Grade Meningiom

Lettre pour l’article Efficacy of Bevacizumab in High-Grade Meningiom

Monsieur le rédacteur

Les méningiomes de grades II et III représentent 10 à 25 % de tous les méningiomes. Après que l’Organisation mondiale de la santé a modifié les critères de diagnostic de ces tumeurs, ce nombre a augmenté et certains articles ont montré une prévalence allant jusqu’à 35 %.1 Le traitement de ces tumeurs est difficile et implique non seulement une résection chirurgicale mais également un traitement adjuvant. Principalement pour le traitement du méningiome de grade III, la pharmacothérapie peut être envisagée ; cependant, il s’agit toujours du niveau de preuve IV.1 Le bevacizumab est une thérapie anti-angiogénique, un anticorps monoclonal qui se lie aux isoformes du VEGF-A et inhibe ainsi l’activation des voies de signalisation du VEGF, évitant la néovascularisation.2 C’est un médicament prometteur pour les méningiomes non bénins. Bai a publié un article intéressant concernant le traitement de cette condition. Il s’agit d’une étude rétrospective avec un échantillon robuste compte tenu de la rareté de ces affections. Ils ont pu observer un échantillon homogène entre les deux groupes, et les résultats ont révélé de meilleurs résultats compte tenu de la survie sans progression (PFS) et de la survie globale (OS) pour les patients traités avec le protocole bevacizumab.3

Ces découvertes sont inspirantes et prometteuses. Cependant, certaines considérations doivent être faites. Habituellement, il est recommandé de réaliser une radiochirurgie stéréotaxique ou une radiothérapie fractionnée après résection des méningiomes grades II et III, même en résection totale brute.1 Cela n’a pas été cité par l’auteur. Cela pourrait conduire à des résultats différents compte tenu des groupes déséquilibrés pour ce traitement adjuvant. Le couteau gamma a été réalisé juste après la récidive.

La localisation de la tumeur représente également un enjeu important. Le grade de Simpson n’est pas précis principalement pour les tumeurs de la base du crâne. Habituellement, il y a un malentendu dans cette classification entraînant un biais, principalement si un groupe avait plus de méningiomes de la base du crâne que l’autre. En outre, l’auteur sépare la résection en résection totale brute et sous-totale. Il existe une controverse concernant Simpson III, qui est généralement considéré comme une résection totale brute.1 En effet, il existe une grande différence entre les grades III et IV, compte tenu du volume de tumeur résiduelle. Simpson grade IV a un large spectre, des petites aux grandes tumeurs résiduelles. Cela peut donc correspondre à un biais de sélection, considérant que le grade III a généralement un meilleur pronostic que le grade IV. L’un des groupes pourrait avoir plus de grade IV; cela a donc un impact sur la survie globale et la survie sans progression. De plus, il s’agit d’une étude rétrospective, avec de nombreuses limites, notamment l’absence de cécité et la non-randomisation, de sorte que les résultats peuvent être compromis.

Les efforts pour trouver de nouvelles thérapies pour certaines maladies comme les méningiomes non bénins sont très importants. Shih et al ont publié une étude prospective dans laquelle 18 patients ont reçu de l’évérolimus et du bevacizumab, entraînant une amélioration de la SSP, principalement chez 6 patients (35 %) ; cependant, aucune réponse tumorale n’a été observée.4 Dans une revue systématique publiée par Franke et al, comprenant deux essais prospectifs, cinq séries rétrospectives et 4 rapports de cas, un total de 92 patients ont montré une amélioration de la SSP.5 Malgré tous les commentaires, cette étude représente une tendance et de nouveaux horizons dans la demande de plus de preuves et de nouveaux traitements pour les tumeurs intracrâniennes.

Divulgation

Les auteurs ne signalent aucun conflit d’intérêts dans cette communication.

Références

1. Goldbrunner R, Minniti G, Preusser M, et al. Lignes directrices EANO pour le diagnostic et le traitement des méningiomes. Lancette Oncol. 2016;17(9):e383–e391. doi:10.1016/S1470-2045(16)30321-7

2. Garcia J, Hurwitz HI, Sandler AB, et al. Bévacizumab (Avastin®) dans le traitement du cancer : bilan de 15 ans d’expérience clinique et perspectives d’avenir. Traiter le cancer Rev. 2020;86. doi:10.1016/j.ctrv.2020.102017

3. Bai X, Liu X, Wen J. Efficacité du bevacizumab dans les méningiomes de haut grade : une étude clinique rétrospective. Traiter les maladies neuropsychiatriques. 2022;18:1619–1627. doi:10.2147/NDT.S368740

4. Shih KC, Chowdhary S, Rosenblatt P, et al. Un essai de phase II du bevacizumab et de l’évérolimus comme traitement pour les patients atteints de méningiome intracrânien progressif réfractaire. J Neuroncol. 2016;129(2):281–288. doi:10.1007/s11060-016-2172-3

5. Franke AJ, Skelton WP, Woody LE, et al. Rôle du bevacizumab dans les méningiomes réfractaires au traitement : analyse systématique et revue de la littérature. Chirurgien Neurol Int. 2018;9(1). doi:10.4103/SNI.SNI_264_17

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Les U23 battent Dresde, leader du championnat

{“subCategory”:{“multiLine”:false,”dataType”:”string”,”name”:”subCategory”,”title”:”Département”,”multiValue”:true,”value”:””,” exportedType”:”text/plain”},”metadescription”:{“multiLine”:false,”dataType”:”string”,”name”:”metadescription”,”title”:”Méta description”,”multiValue”: false,”exportedType”: “text/plain”}, “linkTarget”: “_self”, “link”: (image de scène) “, ” multiValue “: true, “value”:[“/content/dam/bvbweb/de/news/u23/2024/10/04/spielbericht-u23-dresden/Foti-U23.jpg”],”exportedType”: